“Tout se passait parfaitement bien, c’était hyper safe jusqu’à ce qu’un premier groupe de mineurs, que l’on avait refusé à l’entrée du 6b, s’interposent face à nous. L’évènement était terminé, nous avions presque fini de tout démonter quand ils sont montés sur notre arche décorative tout en mettant des coups dedans. J’ai haussé le ton, ils m’ont poussé et ont mis un coup de poing à l’un de mes collègues puis ont pris la fuite”
Ainsi démarre le témoignage de Lucile au magazine Tsugi relatant les agressions homophobes survenus le 18 juillet à l’occasion d’un événement festif au 6B organisé par la structure à laquelle Lucille appartient, Les Sœurs Malsaines. et Esprit léger.
Les violences se sont poursuivies à l’encontre de trois jeunes hommes agressés par une trentaine de mineurs qui ont proféré des propos homophobes et d’une autre personne quittant le 6B.
Un communiqué commun de la mairie et du 6B a fermement condamné ces agressions.
Ces faits ne peuvent que renforcer au 6B et dans le quartier les inquiétudes déjà présentes ces dernières années liées à la présence de jeunes mineurs, parfois agressifs, n’habitant pas le quartier mais squattant l’espace public, les espaces de jeux pour enfants, ainsi que les “coups de pression” vis à vis du 6B.
Si un travail de fond est indispensable pour lutter contre l’homophobie et si Lucile précise lors de son entretien au magazine Tsugi que “la mairie a été hyper réactive et sentie très concernée, nous allons travailler ensemble avec le 6b, les associations LGBTQI+ et celles de Seine-Saint-Denis. Nous avons une réunion cette semaine pour mettre en place des actions contre ces violences intolérables”, il est nécessaire que les autorités prennent toutes les dispositions permettant d’assurer la sécurité des participants aux prochains événements festifs prévus au 6B.
Le pire serait que la peur s’installe ici ou ailleurs.
Une première marche des fiertés s’était tenue à Saint-Denis le 9 juin 2019 et celle de 2021 est partie de Pantin le 26 juin.
Matthieu Gatipon, porte-parole d’ l’Inter-LGBT, donnait le sens de ce choix : "En partant de Pantin, nous voulons en profiter pour déconstruire les préjugés sur les banlieues et mettre en avant les associations de Seine-Saint-Denis qui font un gros travail. Nous n’avons pas de doute que la Marche sera très bien accueillie".
L’accueil ? Le respect ? La liberté ? La fête sans crainte ?
Des enjeux essentiels en ces temps liberticides !