Les animateurs et les agents d’office étaient encore bien nombreux lundi matin à l’Assemblée générale des personnels en grève dans la salle Marcel Paul de la Bourse du travail. Toujours déterminés et de plus en plus en colère. Dans le week-end une video du Maire a contribué à faire monter la pression chez les personnels, le maire qualifiant la grève d’« inadmissible » , le mouvement n’ayant « qu’un seul objectif, pénaliser les parents dans l’espoir que cela crée suffisamment de mécontentement dans la ville pour que nous allions dans leur sens ».
L’attitude du Maire lors de la réunion publique à la Plaine, ses propos dans la video ont été précédé vendredi midi de la fermeture, à 11h20, de la mairie interrompant l’ensemble du service de l’Etat civil, au motif de la présence de parents qui, en soutien du mouvement, souhaitaient pique-niquer en mairie.
Lundi, les parents d’élèves révélaient sur les réseaux sociaux l’envoi de deux mails à leur intention dimanche soir, minuit passé (!) pour les informer de la situation dans chaque école.
Tout cela fait beaucoup.
La détermination des agents en grève semble bien ne pas faiblir d’autant qu’à l’assemblée générale a été fait mention des différents moyens qu’utilise la municipalité pour tenter de briser le mouvement : des agents gestionnaires, des administratifs sont utilisés lors de la pause méridienne pour remplacer les agents grévistes ou compléter une équipe. Des agents d’encadrement aussi, une "coordo", – une agente coordinatrice de groupes scolaires – a ainsi été mobilisée lors de la pause méridienne.
A cette occasion, des ponctuels sont par ailleurs recrutés dénonce avec force la secrétaire de FO, Djamila Bassi qui pointe des atteintes au droit de grève et indique que la municipalité « a tout essayé la pression, le chantage ».
Une fébrilité, un refus de répondre aux agents de la part de la municipalité que résumait d’une phrase une gréviste en colère : "Le Maire là il est en PLS, il fait n’importe quoi ».
Lundi encore, concernant la pause méridienne, ce sont les directions d’école qui sont sollicitées par la municipalité pour « mobiliser votre équipe enseignante pour participer à ce temps » avec un mail envoyé à toutes les écoles.
La municipalité y promet un traitement « dans les meilleurs délais » des candidatures.
Tous ces éléments mis bout à bout, exaspèrent et témoignent de la logique d’affrontement, de bras de fer dans laquelle s’enferme le maire qui réitère ses menaces de mise en place d’un service d’accueil minimum (SMA). L’ensemble des organisations syndicales, après les prises de positions de la CGT et du SNUTER-FSU la semaine dernière, affichent leur soutien au mouvement.
Elles rappellent « leur attachement au droit de grève et toute remise en cause de la part de la municipalité dans les mots, avec la culpabilisation des grévistes et l’opposition qu’elle tente d’insinuer entre les personnels et les familles, ou dans les intentions, avec la menace du service minimum d’accueil (SMA), reste et restera une source de conflit majeur. ».