Réponse de la municipalité - Le collectif de L’ilot 8 Basilique interpelle la municipalité à propos d’une ex-locataire de PCH aujourd’hui à la rue

Un courrier de réponse de la municipalité en date du 6 octobre indique que la situation douloureuse et complexe - sous divers aspects - de cette personne fait l’objet d’un suivi attentif de la part des services de la ville, de PCH et de structures spécialisées dans la prise en charge de personnes en grande précarité. L’ensemble des acteurs (institutions, collectif et voisins) sont invités à poursuivre contacts, échanges et interventions respectives afin de mettre un terme à cette situation.

Nous sommes des habitant-e-s, membres du collectif de l’ilot 8 et souhaitons vous interpeller concernant la situation de Mme Rosa R.

A l’attention de : M. Hanotin, maire de Saint-Denis
M. Delacroix, président de Plaine Commune habitat
Mme Bontinck, adjointe à la santé, au logement
Mme Filhol, adjointe aux solidarités, aux droits des femmes

Mme Rosa R. ancienne locataire de PCH, ancienne voisine de notre ilot, a été expulsée au début de l’été. Cette expulsion a eu lieu suite à des plaintes de voisinage.

Nous sommes tout à fait conscient.es du fait qu’il y a d’autres personnes qui sont à la rue, dans la galerie, sur la dalle, dans le parking qui auraient tout autant besoin d’aides. Mais Mme Rosa R. était locataire comme nous de l’ilot 8. Elle est en situation de détresse psychologique. Elle a besoin de soins, d’accompagnement, d’une prise en charge et pas d’une mise à la rue.

Mme Rosa R. est une figure du quartier. Sans la connaître profondément tout le monde la croise et échange avec elle, la soutient. Nous sommes choqué-e-s de la savoir à la rue, au seuil de son ancien hall d’immeuble, d’où elle est régulièrement sommée de partir. En cet automne, en pleine crise sanitaire, il n’est pas tolérable de laisser une femme âgée vivre et mourir sous la galerie marchande.

Nous savons que plusieurs services connaissent sa situation, que des solutions ont été proposées, alternatives, qui n’ont pas abouties ou qu’elle a refusées. Mais nous ne pouvons pas nous satisfaire de la situation. Il y a urgence à ce qu’il lui soit proposé des conditions de vie dignes et des soins appropriés.

C’est l’objet de notre démarche et nous nous adressons à l’ensemble des pouvoirs publics, Municipalité, services sociaux et de santé, bailleur pour qu’une solution décente et respectueuse soit trouvée.
Nous sommes tou-te-s en alerte et prêt-e-s à démontrer notre solidarité envers notre ancienne voisine.

Nous espérons que ce courrier vous trouvera dans l’esprit qui nous anime.

Le collectif de l’Ilot 8 quartier Basilique

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