Macron inaugure le centre aquatique olympique, le secrétaire départemental de la CGT, Kamel Brahmi, plonge en garde à vue. L’esprit Coubertin-Darmanin.

, par La Rédac’

Le représentant syndical participait à un rassemblement avec plusieurs dizaines d’habitants, des enseignants, des parents d’élèves, des syndicalistes, afin de dénoncer, comme il le font depuis plus de cinq semaines pour l’Education nationale, la situation d’inégalités qui frappe le département.

« Tout se passait bien, dans le plus grand calme, quand notre cortège est arrivé aux abords du stade de France. Notre rassemblement a duré une vingtaine de minutes, avant que les policiers nous conduisent sous escorte vers le RER B, sous une pluie battante », témoigne dans le quotidien l’Humanité, Jules Rondeau, syndicaliste de la CGT, qui a assisté à l’arrestation de Kamel Brahmi par des policiers de la Brav-M. 

Dès 12 h 30, à l’appel de différentes organisations syndicales de nombreux élus, parents d’élèves, et militants syndicaux se sont rassemblés devant le commissariat central, rue Jean Moulin pour appeler à la libération dans les plus brefs délais de Kamel Brahmi accusé « d’outrage ».

Le rassemblement devant le commissariat de Saint-Denis.

« Une fois de plus, un militant de la CGT est arrêté, dans le cadre de l’exercice de son activité syndicale », s’est indignée la CGT dans un communiqué. Une arrestation qui « s’inscrit dans une longue liste de syndicalistes de la CGT attaqués dans le cadre de leur activité syndicale, preuve de l’intensification de la répression antisyndicale et de la criminalisation du mouvement social, en France. »

A l’heure où nous publions (18h 07), Kamel Brahmi n’est toujours pas libre.

Mise à jour à 19h55. Kamel Brahmi est sorti de garde à vue. Il est convoqué au tribunal de Bobigny le 11 juillet pour "outrage" étant accusé d’avoir traité un policier de "fils de p…". Ce qu’il conteste formellement ainsi que des témoins l’accompagnant.