La fête des Tulipes s’est tenue ce week-end. Comme à l’accoutumée de nombreuses associations ou structures dionysiennes y tenaient leur stand. Du côté de la restauration, beaucoup de food-trucks et plus étrangement encore de nombreux stands y faisaient aussi commerce de produits à l’image de ceux proposés en fin d’année lors de « Bel Hiver », un marché de Noël en avril en quelque sorte…
Peu à peu, ces dernières années, la Fête des Tulipes a pris un tournant, moins locale dans ses propositions, sensiblement plus classique, plus commerciale.
C’est dans ce contexte qu’une association, le Collectif Paix Palestine Israël [CPPI], dont la raison d’être n’est pas le commerce mais la solidarité se voit exclue ces derniers temps des rendez-vous dionysiens qui rythment l’année : Foire des Savoirs Faire puis Bel Hiver, Fête de Saint-Denis et tout dernièrement la Fête des Tulipes.
Depuis plus de 15 ans, le Collectif Paix Palestine Israël [CPPI], y disposait d’un stand et proposait des produits de Palestine (huile d’olive, des produits artisanaux, etc ), dont les bénéfices étaient réservés à des projets humanitaires et culturels principalement dans la bande de Gaza.
Malgré plusieurs relances à la Maison de la Vie associative d’une demande de stand, le Collectif Paix Palestine Israël [CPPI]. n’a reçu aucune réponse.
La situation catastrophique à Gaza mérite pourtant plus que la republication le 10 avril à des fins de communication de photos du maire avec l’ambassadrice de Palestine en France, Madame Hala Abou- Hassira accompagnée d’une délégation de la Mission la Palestine en France, datant du 2 mai 2024 à l’occasion des dernières déclarations du président de la République sur la reconnaissance de l’Etat de Palestine.
En mars 2025, le maire et son adjoint remettait les clés d’un appartement du parc social à une famille palestinienne accompagnée par la ville de Saint-Denis et son office HLM… mais ferme la porte à la présence du Collectif Paix Palestine Israël [CPPI] et à son activité concrète de solidarité avec le peuple palestinien lors des manifestations dionysiennes.
Rien ne peut justifier la mise à l’écart, l’exclusion répétée Collectif Paix Palestine Israël [CPPI] lors des manifestations dionysiennes.
Les actions de solidarité avec la Palestine méritent plus que l’objectif auquel le maire semble bien vouloir les réduire : sa propre communication.
Accueillir une famille palestinienne, permettre la diffusion de produits issus de Palestine, n’est-ce pas le même combat ?
La solidarité ne se divise pas.
From Ground Zero/ No other land
C’est l’occasion de faire un appel au cinéma L’Ecran pour une reprogrammation de ces deux films.
Ground zero (point zéro) est une expression qui a fait irruption dans l’actualité après l’attaque terroriste contre le World Trade Center à New York le 11 septembre 2001.
Initialement utilisé lors du premier essai d’une bombe atomique au Nouveau-Mexique, le 16 juillet 1945, il désignait l’épicentre à partir duquel se déployait le rayonnement radioactif libéré par l’explosion, ou désigne le point d’impact d’une bombe au sol, où en surplomb de la cible comme à Hiroshima ou Nagasaki en 1945.
Ce n’est donc pas par hasard que cette expression a été retenue pour une série de courts métrages tournés à Gaza intitulé From Ground Zero et programmé à l’occasion des vingt ans du Panorama des Cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient. Un grand merci à ses organisateurs.
Malgré le désastre, les bombes, les morts, la terreur quotidienne, les déplacements incessants, la faim, l’épuisement qui touchent les Gazaouis, des réalisatrices, des réalisateurs n’ont pas renoncé à filmer le réel.
22 fictions, documentaires, films d’animation et témoignages poignants sont la chair de From Ground Zero où la bande son lancinante, obsédante, menaçante est celle des drones survolant Gaza.
A reprogrammer d’urgence tout comme No other Land.