Le maire joue t-il la montre ? Le maire entend-t-il intervenir au dernier moment ? Faire monter les plus grandes inquiétudes tant pour les salariés du SDUS (plusieurs dizaines de CDI et CDD) que pour les milliers d’adhérents, de familles qui ont déjà payés leurs cotisations d’adhérents et qui s’inquiètent pour la poursuite des activités, les leurs, celles de leurs proches, de leurs enfants ?
Où a-t-il déjà pris sa décision ? La liquidation du SDUS, un club omnisports historique, à l’orée de la coupe du monde de Rugby pourrait avoir lieu sans trop de dommages en terme d’images pour la municipalité ?
Où souhaite-t-il, attend-t-il, que contraint par la situation dramatique, le SDUS – dont l’Assemblée générale du 4 février a mandaté le comité directeur et le bureau du SDUS pour prendre toutes les décisions nécessaires, au plus tard fin mars – procède à une première vague de licenciement avec toutes les conséquences que l’on sait pour les activités voire pire la cessation d’activités.
Une cessation partielle d’activités sportives conduirait de toute façon à un recul du nombre d’adhérents donc à de moindres recettes.
A ce stade on ne sait pas à quel jeu – dangereux – le maire se livre.
Ce que l’on sait en revanche c’est que la situation ne peut perdurer. Les jours sont désormais comptés.
En responsabilité, le SDUS s’est adressé par courriel à l’ensemble de ses adhérents.
Le courrier du maire en date du 9 janvier au SDUS indiquait sa volonté, au titre de premier financeur, de faire procéder à un audit du SDUS.
Les instances du SDUS n’y voient qu’un avantage : un audit indépendant permettrait de mettre à jour combien pèse sur l’équilibre général du SDUS (au sein duquel s’exerce une solidarité financière entre sections sportives excédentaires et sections sportives déficitaires), le financement de certaines sections professionnalisées qui font l’objet de subventions dédiées très substantielles à déduire de la subvention globale attribuée du SDUS pour son fonctionnement en sus de ses recettes propres (adhésions).
Face à cette situation qui inquiète l’ensemble des sections sportives, des sections entendent hausser le ton et faire part de leur grand mécontentement.
C’est dans cet esprit que la section de Basket-ball a appelé de ses vœux à un rassemblement dans un courrier adressé le 7 février (voir dans le portfolio) aux membres du comité directeur du SDUS en indiquant que « le temps manque et les solutions doivent être imaginées maintenant, car chaque jour qui passe, nous précipite vers une situation grave qui risque d’avoir des conséquences sur les salariés, les bénévoles, les cadres dirigeants, mais surtout sur nos adhérents, la jeunesse et les enfants. Il ne serait pas juste de faire peser les conséquences sur nos adhérents, en imaginant des augmentations de cotisations sans précédent auprès de familles déjà bien fragilisées ou encore la suppression d’activité ou leur arrêt faute de bénévoles ou d’encadrants. »
Leur adresse au comité directeur précise que : « Ce rassemblement pacifique, doit faire partie des décisions que le comité directeur devra, à notre avis prendre. Nous vous demandons d’aborder le sujet et de trancher la question. Nous l’avions proposé dans le passé, sans obtenir une adhésion d’une majorité de sections. Il ne s’agit pas d’une action contre la municipalité, mais bien pour solliciter de l’aide pour sauver le mouvement sportif, avec tous les acteurs qui peuvent aider à cela. La ville est un acteur majeur dans cet exercice. »
De son côté, unanime, le comité directeur ne cesse lui d’en appeler par la voix du président du SDUS, Hervé Borie, à éviter l’irréparable, la disparition d’activités et pire, la mort du SDUS.
La municipalité entend marquer les JO 2024 de son empreinte.
La majorité municipale, le maire Mathieu Hanotin vont-t-ils marquer d’une tache indélébile leur mandat par le sabordage d’un outil aussi précieux que le SDUS pour le mouvement sportif et l’ensemble des Dionysien.nes ?
Cette affaire n’est pas un match, pour autant la balle est bien encore aujourd’hui dans le camp du maire.