Le communiqué de l’association Collectif d’élus pour le climat contre le Terminal 4 - extension Roissy Charles de Gaulle(C.E.C.C.T4).
C’est sans appel : la préservation de la santé et du climat doit être prise en compte urgemment par les pouvoirs publics.
Plus de 50.000 personnes ont voté, que ce soit par vote électronique ou dans les urnes mises à disposition par certaines collectivités dans des lieux publics comme les mairies, les centres socioculturels ou les médiathèques. Le taux de participation montre que les habitants se sentent concernés par les questions de nuisances aériennes.
Avec 97% de oui en faveur de la limitation du trafic aérien et de l’arrêt des vols la nuit, la démonstration est faite que les habitants n’en peuvent plus de supporter pollutions sonores, pollutions atmosphériques et promesses non tenues sur la réduction des gaz à effet de serre du secteur aérien.
Nombreux sont ceux qui ont témoigné de l’impact direct sur leur bien-être et leur qualité de vie dans la case « commentaire » qui était proposée dans la consultation publique. Les participants ont exprimé une préoccupation partagée quant aux nuisances sonores, à la pollution atmosphérique et aux répercussions sur la santé physique et mentale associées au trafic aérien.
Voici quelques exemples de ce que l’on peut y lire :
« Les nuisances sonores sont insupportables, même en fermant toutes les fenêtres. Sommes-nous condamnés à dormir toute l’année avec des protections anti-bruit ? C’est ce que nous devons pourtant faire. Ne plus pouvoir profiter d’une terrasse ? Rester cloîtrés ? Subir un stress sonore constant et respirer un air pollué à longueur d’année ? »
« Depuis un an au moins il y a des passages d’avions de ligne à basse altitude qui n’existaient pas avant le Covid. Ils sont très bruyants. »
« Depuis l’été 2021, j’ai l’impression que le trafic aérien s’est amplifié ces derniers mois et notamment le soir après 22h. Ce phénomène s’est sûrement accentué après le COVID. »
« A l’heure de l’urgence climatique la hausse du nombre de vols est complètement paradoxale. »
« Les nuisances aériennes perturbent ma concentration pour mes études. »
« Je suis contre l’extension des mouvements des avions de l’aéroport de Beauvais-Tillé, pour le bruit, la pollution des particules très fines que cela génère, et aussi par la dépréciation de ma propriété »
« C’est invivable, j’espère la fermeture d’Orly. »
« La saturation du trafic de jets privés lors des Fashion Weeks vers Le Bourget illustre parfaitement l’absurdité de ce mode de transport pour ultra-riches. On détruit la planète et la vie des gens pour se montrer une heure ou deux. »
« Des cauchemars pour des dizaines de milliers d’habitants pour le confort de quelques centaines de voyageurs. »
« Énormément de vols la nuit, dont les avions frets très bruyants. Les réveils nocturnes répétés impactent ma journée de travail. »
« Bruit insupportable des avions en aller-retour de Roissy, sans compter la pollution probable de l’atmosphère au-dessus de notre ville. »
« Les couloirs aériens ne sont pas respectés. C’est encore pire en été ! C’est insupportable. »
Ce sont des centaines et des centaines d’avis qui ont été déposés en plus du vote massif demandant la réduction du trafic aérien. Les commentaires édifiants se succèdent et témoignent d’une véritable souffrance au quotidien.
Forts du résultat obtenu, les élus ayant organisé la consultation publique demandent au gouvernement et aux parlementaires de prendre des décisions d’ici la fin 2024 pour réduire le trafic aérien et arrêter les vols de nuit. Ils ont remis ce week-end une demande à Monsieur le Premier Ministre Gabriel Attal pour se mettre autour de la table et trouver des solutions pour qu’enfin la liberté de respirer, de profiter des espaces extérieurs avec quiétude soit retrouvée.
Réguler le trafic aérien est possible, et même nécessaire pour la préservation de la santé et le climat, comme le démontrent de nombreux rapports scientifiques, et la décision de justice historique prise il y a quelques jours par le tribunal de la Haye qui demande la réduction du nombre de vol à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol dans un délai de 12 mois.
Les élus locaux remercient toutes les personnes ayant participé à la consultation. Les témoignages recueillis sont les preuves de quotidiens très éprouvés !
Les élus s’engagent avec détermination à permettre un environnement moins pollué, sous des cieux moins encombrés par les avions. C’est une question de santé publique qui s’inscrit pleinement dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Notre précédent article sur le sujet ici.