« Tu te lèves et tu te dis : l’eau elle est comment ce matin ? ». Article actualisé suite à la délégation de locataires au siège de PCH

, par Michel Ribay

Depuis plusieurs mois, dans le quartier Pierre Sémard, un immeuble du patrimoine de Plaine Commune Habitat est affecté d’un grave dysfonctionnement. Près de 40 logements de cet immeuble de 9 étages ne disposent pas d’eau chaude. Distibuée par intermittence ou totalement absente, les locataires doivent soit renoncer à son usage ou à faire chauffer de l’eau pour leurs toilettes et celle des enfants.

Article actualisé le mercredi 29 janvier 2025. Une délégation d’une quinzaine de locataires s’est déplacée au siège de PCH. Elle a été reçue par le directeur de l’agence Nord-Est et un responsable chargé de la maintenance. Un engagement a été pris : le changement des robinetteries dans les appartements affectés du problème. Un nouveau point d’étape sera effectué le 11 février à l’occasion d’une nouvelle rencontre. L’origine du problème ne semble pas faire de doute pour PCH, ce qui explique la décision d’effectuer ces changement sous une dizaine de jours. La situation n’étant pas nouvelle les locataires avaient d’autant plus de mal à comprendre l’absence de réponse à leurs interpellations. C’est là sans doute le fond du problème : l’absence de réponse et de prise en compte des alertes, des multiples relances qui conduisent les locataires à devoir se déplacer au siège pour être entendus.
Un point reste à régler : qu’en sera-t-il des sommes indues facturées au titre de l’eau chaude pour de l’eau froide distribuée ? Cette question reste essentielle pour les locataires qui ont subi pendant plusieurs mois ce véritable préjudice dans leur vie quotidienne.
Des administrateurs de la CNL et du Dal était présents lors de la rencontre.

La situation est à peine croyable. 27 octobre 2024, c’est la date qui apparait sur un courrier à l’intention du bailleur accompagné d’une pétition signée de 33 locataires qui rappelle que depuis novembre 2023 le problème de distribution d’eau chaude dans l’immeuble du 19 rue Eugène Henaff n’est toujours pas réglé.

L’année 2024 s’est écoulée et malgré de multiples relances, appels téléphoniques, prises de rendez-vous avec des prestataires de Plaine Commune Habitat – rendez-vous d’ailleurs non honorés par le prestataire à trois reprises chez une locataire ayant posé des jours de congés – rien n’y fait.

Nous sommes fin janvier 2025 et rien n’est réglé.

Plaine Commune Habitat s’est contentée d’une réponse écrite en date du 20 novembre 2024 à des locataires, accusant bonne réception de la pétition et précisant que par un courrier du 27 mai 2024 « les investigations menées par la société ISERBA, prestataire en charge du contrat de maintenance de la robinetterie, n’avaient pas permis de constater d’anomalies au niveau de la robinetterie dans les logements ».

En conséquence « il fait été alors préconisé de nouvelles interventions » et l’agence NORD-EST a « de nouveau mobilisé le service maintenance afin que les actions nécessaires à un rétablissement rapide de la situation soient mises en place dans les meilleurs délais ».

Le 19 rue Eugène Henaff.

« Les actions nécessaires à un rétablissement rapide de la situation soient mises en place dans les meilleurs délais » sont en fait toujours attendues par les locataires !

C’est face à l’inaction, au manque de réactivité des services de Plaine Commune Habitat, à tout le moins à l’absence de résultat depuis au moins novembre 2023, qu’une dizaine de locataires réunie le vendredi 24 a décidé de monter d’un ton vis à vis du bailleur.

L’exapération est à son comble. L’impression de se faire « balader » par les services de PCH, « d’être ignorés, méprisés » est devenu plus qu’insupportable pour les locataires.

Arrêt du paiement des loyers, délégation massive au siège de PCH, constat d’huissier, lancement de procédure judiciaire à l’encontre du bailleur, autant de mesures qui ont été discutées par les locataires excédés de cette situation.

Les températures glaciales de ces derniers temps n’ont rien arrangé et constater que son compteur d’eau chaude tourne – à 14 euros le m3 – alors que ce n’est que de l’eau froide qui est distribuée est révoltant.

Pire, c’est la triple peine. Pas d’eau chaude mais les compteurs tournent et des dépenses supplémentaires sont engagées pour faire chauffer de l’eau dans des bassines afin d’assurer la toilette des enfants !

Le dernier mail envoyé au bailleur le 10 janvier est resté sans réponse. Les locataires, à bout, ne vont pas en rester là.

PS : Outre le blog de Saint-Denis qui assistait à la réunion, une journaliste du Bondy Blog était présente ainsi que Jean-Marc Bourquin, administrateur de PCH et représentant du DAL.