Brahim Chikhi : « L’administration travaille sous le contrôle du politique, ce sont nos institutions qui sont comme cela et pas l’inverse ».

, par Michel Ribay

Une semaine après le conseil municipal du 7 octobre consacré entre autres à la présentation du Programme Pluriannuel d’Investissement par la nouvelle majorité issue du scrutin du 28 juin 2020, nous avons interrogé Brahim Chikhi, (ex maire-adjoint délégué aux Ressources humaines, aux Finances et aux Bâtiments) qui siège désormais sur les bancs de l’opposition. Il revient sur son année de mandat d’adjoint au sein de l’équipe de « Notre Saint-Denis », sur ses désaccords, la démocratie locale, les droits de l’opposition au sein du conseil municipal et pointe la manière de faire très verticale du Maire, Mathieu Hanotin.

On lit dans votre livre, La France de demain, sous-titré Manifeste, un ouvrage écrit à quatre mains avec Rachid Santaki, que vous êtes né ici, vous êtes donc dionysien de longue date. Pouvez-vous en quelques mots retracer votre parcours et nous dire comment vous vous retrouvez élu entre 2010 et 214 à Noisy-le-Sec ?
Brahim Chikhi : Concernant cette période, j’habitais à Noisy-le-Sec pour des raisons professionnelles et j’avais été sollicité par le maire de l’époque en tant que membre de la société civile non encarté sur les questions de développement durable, de transport et de construction durable. C’est une expérience qui a été très courte car très vite j’ai pris mes distances quand j’ai compris que les élus venant de la société civile avaient des difficultés à trouver leur place en politique. Ça a été une expérience malheureuse. Je crois que j’en parle un peu dans mon livre. On est souvent sollicité quand on est membre d’une association par les politiques soit parce qu’ils ont besoin de notoriété soit pour avoir une exposition. Puis après l’élection il y a une gestion du pouvoir très vieux monde.

Dans le livre est évoquée la constitution de « listes citoyennes » servant de cache-sexe, masquant sous le vocable citoyen l’appartenance politique. N’est-ce pas ce qui s’est passé en 2020 avec la liste « Notre Saint-Denis » ? Quels enseignements en tirez-vous ? Comment s’est composée cette liste ?
En fait c’est une généralité. Tout le monde se cache derrière la constitution de listes citoyennes car c’est ce qui permet de regagner une « virginité » en fait. Dire qu’on est une liste citoyenne permet de récupérer la sincérité qu’on retrouve encore dans le milieu associatif. Les partis politiques mettent en avant des visages de la diversité et des représentants du milieu associatif. Le candidat est mis en retrait volontairement, il est noyé parmi cette diversité. Mais une fois l’élection gagnée, cette diversité disparaît et ceux qui étaient devant finissent derrière. C’est le constat que je fais et l’élection municipale de 2020 n’a pas fait exception. Et comme à chaque fois, ce sont les partis politiques qui reprennent la main sur ces initiatives.

Pour la liste « Notre Saint-Denis » l’étiquette citoyenne « cache-sexe » était nettement marquée. Mais qu’est ce qui fait que vous vous êtes retrouvé sur cette liste ?
J’ai toujours été reconnu pour mon investissement, mon implication dans la vie politique dionysienne. Ce qui m’a motivé c’est mon envie de changement, et le seul espace possible se retrouvait dans « Notre Saint-Denis ». J’avais envie de faire les choses différemment, et la manière dont la liste « Notre Saint-Denis » m’avait été présenté ; ouverte, sans doctrine ou sectarisme, m’avait convaincu, y compris parce que j’y retrouvais des profils comparables au mien.

En un an de mandat et quelques jours, est-ce que la rupture avec cette majorité s’est faite brutalement avec l’affaire dite de « la chauve-souris » ou peu à peu au regard de la promesse d’ouverture sitôt refermée par les partis ?
Je crois plus aux hommes qu’aux partis. La politique n’est pas ma vie et je n’en vis pas. C’est pour cela aussi que je suis parti si rapidement. Je m’investis pour les autres et je veux rester fidèle à mes valeurs. En tant qu’enfant de Saint-Denis, je suis attaché à ma ville, je ne suis pas un déraciné. Cela veut dire que les regards que je croise et les paroles que j’entends me touchent. C’est un peu étrange à dire, mais je me sens investi de cette responsabilité d’avoir une démarche éthique aussi bien vis à vis des agents que des habitants. Je ne sacrifierai jamais mes principes sur l’autel de la loyauté envers un parti ou une caste. Mes décisions sont toujours prises au regard de mes valeurs et de ma loyauté envers les dionysiens. Soit vous avez le pouvoir de peser sur les décisions en fonction de ce que vous croyez être juste, soit vous ne l’avez pas. Et de toute évidence plus le temps passait, moins je pesais sur les orientations qui étaient prises. Il fallait en tirer les conséquences. Il était hors de question d’assumer vis à vis des dionysiens que j’aimais des décisions qui n’étaient pas forcément les miennes ou pour lesquelles je n’étais pas en accord.

Lesquelles et comment cela s’est-il passé ?
L’externalisation du ménage dans les écoles par exemple. Cela n’est pas l’histoire d’être pour ou contre. La question est que cela doit être décidé d’une manière éthique, responsable, transparente afin que tout le monde puisse se positionner. Les citoyens, syndicats, les agents mais aussi les élus. Ces emplois peu qualifiés servent aussi d’amortisseur social pour la ville. Quel intérêt d’externaliser si c’est pour créer de la précarité et retrouver nos agents au Secours Populaire. Ça n’a pas de sens. Elle est là la responsabilité du politique. Si cela doit-être fait, alors faisons-le dans la transparence, expliquons ce qu’on souhaite faire, expliquons pourquoi on le fait, débattons et décidons ensuite. A mon grand regret ce n’est pas la philosophie du maire actuel. Il gouverne seul, les décisions sont prises sans débat. Ce n’est pas le sens de mon engagement.

Indépendamment de la manière dont – sans débat – cette question précise a été tranchée, y a t-il eu d’autres sujets, d’autres éléments qui ont miné la confiance que vous aviez mise dans cette équipe ?
Oui. Autre exemple, la gestion de la délégation des Ressources humaines. J’y suis attaché car la ville doit être un employeur responsable. Quand on m’a fait comprendre que l’élu devait s’effacer devant l’administration, je ne pouvais pas l’accepter. Le rôle de l’élu n’est pas de signer des lettres de recrutement ou de licenciement sans demander de justifications ou sans avoir à poser son jugement sur des décisions qui touchent à l’emploi public et à la carrière des agents. Un citoyen ou un agent peut être reçu par un élu pour former une réclamation ou tout simplement être écouté. L’élu est responsable devant les électeurs, et par conséquent c’est lui qui doit arbitrer. C’est à l’élu d’expliquer pourquoi untel a été choisi plutôt qu’un autre. J’ai eu des désaccords sur des recrutements par exemple. J’ai toujours défendu des recrutements locaux et au profit des gens du territoire. Ça a été une pomme de discorde entre nous.

Pour des questions de connaissance du territoire ? de proximité ?
Oui un exemple me vient à l’esprit ; un recrutement pour un contrat en alternance. Le candidat retenu n’était pas de la région Ile-de-France alors que vous avez des gamins de Saint-Denis qui attendent ce type d’opportunité et à qui on ne répond jamais. Ce n’était pas normal, et à l’époque je l’avais exprimé.

Un point de désaccord fort…
Oui.

… qui a été tranché comment finalement ?
En faveur de l’administration. Ce sont des choses comme cela qui ont jalonné mon mandat. Je peux comprendre l’administration qui dit : « On a un élu qui contrôle tout et qui regarde tout. Qui pose des questions et ça nous embête, ça ralentit les choses ». Soit, mais j’ai été élu pour cela. Quand un dionysien me dit « Mr Chikhi, je ne comprends pas, j’ai candidaté, je n’ai jamais eu de réponse », je dois pouvoir lui répondre.
L’administration travaille sous le contrôle du politique, c’est ainsi dans nos institutions et ce n’est pas l’inverse.

Hormis le sujet de l’externalisation du ménage, y-a-il eu d’autres sujets rentrant en contradiction avec le rôle d’amortisseur social que vous avez souligné ?
En fait, cette question est commune à toutes les collectivités. Ce n’est pas une question de droite ou de gauche. A Montreuil par exemple ce service a été externalisé avant de revenir en arrière pour le réintégrer dans le service public. Cela peut paraître une bonne idée au premier abord de se dire « on externalise », et finalement le service n’est pas si bien que cela et cela ne nous coûte pas moins cher. Il y a une part d’idéologie. Faut en débattre. Faut en discuter. Je n’ai pas de dogme.
Autre exemple, l’investissement pour la petite enfance. Aujourd’hui la majorité actuelle ne développe aucune solution de garde, elle ne mène qu’à terme les programmes lancés par la majorité sortante. D’ici 2026 il n’y aurait que 90 berceaux qui s’ouvriraient avec une population qui augmenterait de 15 000 à 17 000 habitants. Cela n’a pas de sens. C’est un choix politique qui consiste à dire de manière très claire que la petite enfance n’est plus une compétence de la ville. Les parents vont se débrouiller, il y a une offre privée, des opérateurs qui s’en occupent. C’est un choix politique. Ce n’est pas le mien.

Au-delà de la petite enfance, il y a la question de la remise en cause de l’accueil du matin pris en charge par le milieu associatif, là aussi la question de l’emploi se pose. Cela a-t-il fait débat ?
Sur l’accueil du matin il y avait une véritable question de légalité du dispositif antérieur, il y avait une inégalité vis à vis du service proposé sur le territoire et également une question sur la conformité au code de la commande publique. Le choix qui a été fait et que j’ai porté a été celui d’internaliser ce service. D’en faire un développement du service public. J’y voyais un avantage, accompagner les parents sur ces horaires, recruter des animateurs contractuels ou vacataires et offrir un temps éducatif.

Est-ce que c’est vraiment cela qui va être mis en place ?
Ça, je ne sais pas, je suis parti avant, il va falloir leur poser la question.

Vous indiquiez ne pas vous situer classiquement sur l’échiquier politique en terme de gauche ou de droite mais le « Ni droite ni gauche » se résume, au mieux, la plupart du temps…
Quand on dit ni droite ni gauche c’est qu’on est de droite…je connais l’adage.

Oui. Ça se termine comme cela en général. Quand même, comment vous situez-vous sur l’échiquier politique au conseil municipal ? Dans un échange précédent sur des questions d’aménagement, précisément du centre-ville, vous avez exprimé votre fort attachement au caractère populaire de la ville. N’est-ce pas une manière de se situer politiquement sans emprunter les mots de droite et de gauche ? Et c’est quoi la ville populaire ? Cela se traduit comment ?
J’étais un opposant à la majorité PCF sortante. Je n’étais pas d’accord sur les développements projetés sur notre ville. J’avais déjà non pas prophétisé mais analysé cette rupture entre le nord et le sud. Je suis quelqu’un du pays, je suis né à Gaston Dourdin, grandi là-bas, et en fin de compte le décrochage a été incroyable entre La Plaine, Pleyel et aujourd’hui Pierre Sémard, Gaston Dourdin, Jacques Duclos, Franc-Moisin, Cosmonautes, il y a un Saint-Denis qui avance et un Saint-Denis qui recule. Je me souviens aussi avoir interpellé Patrick Braouezec sur la sécurité et à l’époque il me disait : « C’est une mission régalienne de l’Etat. » et la situation est devenue hors de contrôle.
Aujourd’hui je suis en opposition à la majorité socialiste de Mathieu Hanotin. J’ai un désenchantement de la gauche. On est retombé sur les mêmes pratiques d’exercices du pouvoir, des fonctionnements en réseaux et en clan. Parce que vous êtes un enfant du pays on ne vous fait pas de cadeau, au contraire. On doit continuellement se battre pour s’exprimer face aux appareils politiques et faire des propositions. La réalité c’est celle-là.
Je suis un enfant du pays, je ne m’en irai pas. Je crois davantage aux valeurs des gens de ma ville. Regardez ! Aujourd’hui ceux qui se réclament de la gauche refusent de construire des crèches et ceux qui se revendiquent écologistes se taisent quand les jardins ouvriers d’Aubervilliers sont détruits.
Je vois bien le procès qu’on peut me faire : vous n’êtes ni de droite ni de gauche, en fait vous êtes de droite. Cela ne me touche pas quand je vois les contradictions des uns et des autres. Je n’ai qu’un seul objectif : être au service de ma ville et de ses habitants. On peut m’accuser d’être droite cela ne change rien, mais je reste le même, et pour les Dionysiens c’est ce qui compte.

Pour reprendre la question de l’expression, vous parliez de votre doute quant à la possible expression des dionysiens sur les projets. A voir, à écouter les séances du conseil municipal au sein duquel c’est surtout le Maire qui s’exprime, la parole donnée à ceux qui ont un rapport à présenter et quelques réponses à apporter – quand ce n’est pas le Maire qui les apporte –, à noter la concentration du pouvoir et le cumul des mandats sur quelque uns, cela semble confirmer ce doute…
J’ai toujours été opposé au cumul des mandats en nombre et dans le temps. Ce cumul est encore une marque de l’exercice du pouvoir par les partis politiques traditionnels qui pensent que cumuler les mandats c’est cumuler le pouvoir. Le cumul des mandats est l’un des maux qui gangrène notre République et la confiance publique. Cela participe au discrédit de la parole publique.
Pour ce qui est du climat au conseil municipal, il est pesant comme tous les Dionysiens ont pu le constater. La majorité est quasiment silencieuse, il y a très peu de conseillers municipaux de la majorité qui interviennent, et quand ceux de l’opposition veulent prendre la parole alors ils sont souvent invectivés ou censurés.

Comment voyez-vous la suite à Saint-Denis et au sein du conseil municipal ?
Nous allons nous battre pour faire respecter le règlement intérieur et la liberté d’expression. Dans son attitude le maire est autoritaire, vertical, méprisant. Les séances du conseil municipal sont les seuls moments où les élus de l’opposition peuvent donner leurs avis sur les affaires de la commune, si le maire censure la prise de parole alors il n’y a plus de démocratie locale. Sinon il reste quoi ? C’est assez violent de nous répondre d’aller au tribunal administratif si nous ne sommes pas satisfaits. Cela équivaut à dire : « Je fais ce que veux, je sais que ce n’est pas légal mais si vous n’êtes pas content allez au tribunal », cela traduit sa conception de la démocratie. A l’évidence la démocratie locale est malmenée, prenez l’exemple des grands projets d’aménagement (NPNRU Franc-Moisin et centre-ville). Il y a des choix qui sont faits et qui vont bouleverser la physionomie de notre ville et il n’y a aucun débat à la mesure des projets. Cela mériterait au moins un grand débat public avec tous les Dionysiens sans exception. On pourrait missionner la Commission nationale du débat public pour l’organiser. Ça, c’est de la transparence. Cela touche encore aux valeurs que je défends ; la ville appartient à tous les Dionysiens et pas à un homme ou à un clan qui décide du visage de notre centre-ville dans un bureau de la mairie. Ce qui compte c’est que les gens du territoire puissent s’exprimer. 

Ils ont voté pour « Notre Saint-Denis », est-ce que pour autant ils ont la parole ? Non. Est-ce que pour autant le projet qui va être développé ce sera le leur ? Je ne crois pas. Et donc comment peuvent-ils trouver des solutions pour s’exprimer ? 

Prenez encore le PPI, en le décortiquant on constate que les aménagements urbains sont des postes d’investissement importants. Mais pour faire quoi ?
Le Maire veut transformer la ville avant 2026, et pour cela il a besoin de leviers financiers. Et cela se fera au détriment de certains services publics à la population. C’est un choix et il doit simplement l’assumer. Au lieu de ça le maire invente le concept de « dette cachée », de « dette patrimoniale » pour justifier la future dégradation des comptes publics. Comme il n’y a pas de dette, faut en inventer une. On est dans 1984. On ne peut pas réécrire l’histoire. Aujourd’hui, la majorité actuelle reçoit cet héritage ; le PPI présenté le 7 octobre c’est 95% des projets de l’ancienne majorité. On ne peut pas récupérer leurs projets et même temps expliquer qu’ils étaient nuls. Ça c’est de la com. Ce que j’ai envie de poser comme question en tant que parent, c’est : mon gamin il va où à la crèche ?

Et pour les activités artistiques… Avec l’abandon du Conservatoire, et ayant fait partie de cette équipe pendant un an, arrivez-vous à cerner la politique en matière culturelle de la majorité actuelle ?
Si je suis parent à Pleyel ou à la Plaine comment je fais ? Sachant que ce qui a été vendu pendant la campagne électorale c’était qu’on allait décentraliser la culture dans tous les quartiers.
Ce qui a d’abord été dit, c’est que le site de l’ancien commissariat n’était pas adapté mais qu’il fallait trouver un autre lieu. Donc l’idée d’un nouveau conservatoire semblait être maintenu mais en étant déplacé. Puis on a glissé sur l’archipel. Encore un concept de la novlangue. On suppose plusieurs sites. Avec le PPI on apprend que finalement l’ancien conservatoire sera rénové mais on ne sait pas quand, on ne connaît pas le programme et les utilisateurs et les usagers n’ont pas été consultés. Avec la Farandole qui sera rénovée et occupée par une association conventionnée. En attendant que… C’est un jeu de bonneteau permanent. A la fin, on ne comprend rien.
On a de grandes lignes, mais ce n’est pas ça un PPI. Un PPI permet de se projeter dans l’avenir, d’informer les Dionysiens de ce qui sera fait durant les 10 prochaines années. Le PPI présenté par le maire ne le permet pas.
Prenons le stade Delaune, un site d’entraînement olympique, aujourd’hui personne n’a vu l’ombre d’une programmation. Aujourd’hui si l’on pose la question de l’accessibilité de l’entièreté du stade Delaune, vous n’aurez pas de réponse. Par exemple il n’y a pas de production d’énergie renouvelable prévue sur ce projet alors que cette majorité a voté l’urgence climatique ! Il y a une différence entre les annonces et la réalité.

Pour en revenir aux annonces et aux aménagement liés à la politique culturelle, l’archipel semble se résumer à la rénovation du bâtiment de la rue Catulienne et à la Farandole ?
Pour les citoyens et les élus ce n’est pas encore très clair, ni pour les parents d’élèves du conservatoire d’ailleurs.
Il y a quelque chose qui ne va pas. Qui ne semble pas très bon dans l’organisation, dans la préparation et l’anticipation.
On l’a également constaté sur la partie financière du PPI, comment finance-t-on tout ça ? Nous n’avons eu qu’une seule réponse et qui est inquiétante ; la ville va s’endetter de plus de 40 millions supplémentaires en 5 ans ! De plus le maire a évoqué une augmentation de l’épargne brute ce qui revient à trouver presque 2 millions d’économie par an.

A économiser où ?
Là pareil, nous n’avons pas de réponses. Et on ne parle pas ici de gels de postes vacants. Une épargne brute de 11% à la fin du mandat, cela se traduira concrètement par la fin de certains services publics. La petite enfance par exemple.

Lors du conseil municipal du 7 octobre, le Maire vous a refusé la parole et vous a invité à vous adresser au tribunal administratif ? Que comptez-vous faire ?
En tant qu’opposant je dois avoir la liberté de critiquer la gestion des affaires de la municipalité. Le dernier conseil municipal a montré aux dionysiens comment le maire abuse de son pouvoir pour faire taire ses opposants et ne pas entendre les critiques légitimes sur son action.
Mon devoir est de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour me faire entendre et faire entendre la voix des citoyens. Pour cela toutes les voies de recours doivent être mises en œuvre. Ainsi la délibération sur une subvention de 15 000 € à une association et sans contrôle fera l’objet d’un recours gracieux avant une demande de contrôle de légalité par la préfecture.