Face au crime : le droit, la justice, la rigueur.

, par Rosalie Merteuil

Il est des jours où il vaut mieux tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. C’est aussi ce qu’il faut retenir de cette affaire. Une affaire où pour le Maire, interrogé sur BFM-TV, « on a pris la ville de Saint-Denis pour une poubelle ».

« Il semble toujours avoir existé, tout au long des âges, cette étonnante idée reçue que « toute humanité a son déchet ».
Joseph Wresinski, Échec à la misère

“Si un seul homme peut être regardé comme un déchet, cent mille hommes ensemble ne sont qu’un tas d’ordures.“
Simone de Beauvoir, Les Bouches inutiles, 1944

Si l’expression employée par le Maire a du sens pour ce qui concerne le sort qui a été réservé pendant des décennies, des siècles même, par l’Etat ou la capitale aux périphéries, l’expression n’était pas appropriée pour l’arrivée à Saint-Denis d’un criminel récidiviste sur décision de justice.

La vigilance, le sens de la mesure qu’on est en droit d’attendre d’un premier magistrat (municipal) pouvaient laisser croire qu’employer des expressions qui tutoient dangereusement le sens du vent, des mots qui attisent le feu couvant sur les réseaux sociaux seraient évités.

Surtout quand ce vent mauvais charrie l’odeur du sang, l’ignoble et les appels à la loi du talion.

Il est aussi des jours où il convient de réentendre, d’écouter ceux qui ont tenu fermement la barre. Le soutien aux victimes face aux crimes. Le respect du droit qui fait société.
On s’en tiendra à cela.

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