Pique-nique de rentrée. La plus Grande table du monde. Un moment désirable… mais est-ce bien raisonnable ?

, par Rosalie Merteuil

Depuis mars 2020 nos activités sont subordonnées à l’évolution de l’épidémie et aux décisions qui l’accompagnent. Ainsi nous vivons, vivotons au gré des confinements, déconfinements, couvre-feux, ouvertures et fermetures des théâtres, bars, cinémas, frontières. Nos rêves, nos joies, nos folies, nos envies sont balisées, réfrénées, corsetées, covidées à n’en plus finir.

Pourquoi dans ces conditions bouder notre plaisir à l’annonce de la grande table du 28 août (https://ville-saint-denis.fr/actualite/pique-nique-de-rentr%C3%A9e-la-plus-grande-table-du-monde?)

Et pourtant.

Le taux d’incidence du département devrait-il inciter à la prudence ou fait-on le pari qu’un événement festif, culinaire avec la proximité que cela induit sera sans incidence sur la circulation du virus déjà qualifiée par L’ARS dans son dernier bulletin « d’intense en Ile-de-France dans un contexte de forte diffusion du variant Delta, d’une baisse de l’adhésion de la population aux mesures barrières et d’une couverture vaccinale encore incomplète. »

Fait-on le pari que tout en étant munis du passe-sanitaire les participants s’attacheront à respecter les gestes barrières qui restent un impératif pour l’Agence Régionale de Santé ?

On peut en douter pour ce pique-nique de rentrée.

Le retour en classes des écoliers, collégiens et lycéens s’annonce périlleux sur le plan sanitaire.

L’impréparation du ministère de l’Education nationale est soulignée de toute part. Les mesures de précaution et de gestion mises en place dans d’autres pays (purificateurs d’air et capteurs de mesures du C02) n’ont pas avancé d’un iota en France. Et la faiblesse du protocole annoncé ne convainc ni les enseignants ni les parents.

A quelques jours de cette rentrée, espérons que le grand raou(l)t du 28 août ne viendra pas ajouter sa part de difficultés à toutes celles qui s‘annoncent déjà comme quasi certaines.

Il y a risque et risque.

Nous assumons celui de passer pour des rabat-joie. Sereinement. S’interroger n’a jamais conduit quiconque dans un service hospitalier.

Bonne rentrée à tous.