Monsieur Hanotin, dans l’introduction du questionnaire distribué dans les boîtes aux lettres : « Quel est votre ressenti du territoire ? Plaine Commune vous demande votre avis », vous écrivez les lignes qui suivent : « La construction d’un territoire à vivre passe nécessairement par la consultation de celles et ceux qui l’habitent. C’est le moteur de notre action : aménager nos villes pour que votre quotidien soit amélioré. Proposer un projet qui vous corresponde et qui vous ressemble. Qui de mieux que vous pour nous dire comment faire ? (...) Notre porte, et nos oreilles, seront toujours ouvertes. »

Monsieur Hanotin, les mots ont du sens et ne doivent pas être seulement de belles formules servant uniquement votre communication.

Vous écrivez : « La construction d’un territoire à vivre passe nécessairement par la consultation de celles et ceux qui l’habitent ». Concernant la suppression des arrêts de bus 153/253/239 en centre-ville, quand ou à quel moment avez-vous seulement consulté celles et ceux qui ne pourront plus se rendre en centre-ville par ces moyens de transport ? JAMAIS !

Vous écrivez : « C’est le moteur de notre action : aménager nos villes pour que votre quotidien soit amélioré. Proposer un projet qui vous corresponde et qui vous ressemble ». Où est l’amélioration de la qualité de vie et du quotidien quand pour se rendre au marché, à la mairie, au cinéma, Il faut prendre un bus puis le tram ou le métro ou marcher 20 mn avec une poussette, des sacs de courses ou des béquilles,... ? NULLE PART !

En quoi un projet qui va rendre très difficile l’accès au centre-ville d’une grande partie de la population dionysienne peut-il correspondre à ses besoins, ses attentes en matière de mobilité ? EN RIEN !

Vous écrivez : « Qui de mieux que vous pour nous dire comment faire ? ». Les quelques 120 personnes présentes lors de la réunion publique du 16 mai à la maison de quartier Floréal vous ont exprimé clairement leur colère et leur forte opposition à ce projet qui les éloignerait encore un peu plus du centre-ville et de ses services.

Vous écrivez : « Notre porte, et nos oreilles, seront toujours ouvertes ». Votre porte, et vos oreilles, comme vous le dites Monsieur Hanotin, vont-elles vraiment s’ouvrir à la demande des 5 000 signataires des pétitions pour le maintien du passage des bus en centre-ville ? Ou ne seraient-ce que des mots, toujours des mots ?

Maintenez les bus en centre-ville et renoncez à ce projet qui brutalise la population dans un contexte social déjà très dégradé.

Saint-Denis, le 21 mai 2023