Nous sommes le dimanche 5 septembre.

C’est jour de marché à Saint-Denis. Le temps est radieux. Il est aux environs de midi. Et comme il est de coutume, ou comme dirait Macron, de nombreux dionysiens se livrent "à l’art de vivre à la française" : c’est à dire que tout bonnement, heureux d’être ensemble ou de s’y retrouver, ils sont installés sur les nombreuses terrasses de café, face à la Basilique.

Détente, partage, plaisir. On lambine. On s’attarde. On se réveille. Café crème croissant pour les uns, petit noir d’un petit-déjeuner tardif, apéros pour les autres.

Certains déjeuneront sur place. Certains ont déjà fait leur marché, d’autres s’apprêtent à s’y rendre. La vie quoi.

Et voilà que quatre fonctionnaires de police procèdent à un contrôle des passe sanitaire. La loi quoi.

Jusque là tout va bien. Quoique. Passons sur l’aspect passe sanitaire qui fait plus que débat. Mais quand même un contrôle des passe sanitaire par des fonctionnaires de police non pas en tenue mais en civil avec brassard police, ça fait quand même bizarre.

Et cela ne s’arrête pas là.

Voilà que nos quatre mousquetaires gardiens de la paix, policiers de proximité, euh pardon, nos quatre fonctionnaires en mode BAC passent du contrôle des terrasses à l’intérieur des établissements.

A l’entrée de l’un deux, il leur est indiqué gentiment que tout fonctionnaire de police qu’ils sont, il est de bon ton de porter un masque, a fortiori quand le motif de leur intervention est de s’assurer du bon respect des règles pour la protection de la santé publique.

Et bien non. Au mépris de ce principe de précaution, de ce geste barrière, le contrôle est effectué.

Ainsi à Saint-Denis, le port d’un brassard de police autoriserait à pénétrer sans masque dans un établissement recevant du public soumis au passe sanitaire !

Rappelons par ailleurs que si les gendarmes sont soumis à l’obligation vaccinale, ce n’est pas le cas des policiers.

C’est une bien étrange image que la police nationale a donné aux dionysiennes et dionysiens attablés ce dimanche 5 septembre.