Cité Pablo Neruda. Une eau à nouveau trouble et froide, les locataires s’inquiètent d’un possible retour de légionelles dans le réseau et… un retour à la normale. La direction générale de PCH assure que les « équipes restent mobilisées »

, par La Rédac’

La situation que connait une partie des locataires de PCH à Pablo Neruda restait compliquée et incertaine ces dernières 48 heures. Mercredi 26 février, l’eau était à nouveau trouble et l’eau chaude non distribuée deux jours après une intervention des services de PCH. L’inquiétude demeure car des tests effectués sur deux locataires révélaient ce jeudi 27 février la présence d’anti-corps à la bactérie responsable de la légionellose. Des questions restent en suspens concernant les analyses menées sur le réseau de distribution d’eau. La vigilance reste de mise.

« Deux jours après le remplacement du flexible et du pommeau de douche, alors qu’on nous assurait qu’il n’y avait plus de légionelle dans le réseau d’eau chaude, je me retrouve avec de l’eau marron et une absence totale d’eau chaude.

J’avais bien vu l’affichage dans le hall indiquant une coupure d’eau le mercredi 26 février de 9h à 12h, mais à aucun moment je ne pensais revivre cette situation angoissante et surtout une possible réapparition de la légionelle.

De plus, les dernières analyses médicales (reçu hier) révèlent que xxxxx a bien été en contact avec la Legionella pneumophila son système immunitaire ayant produit des anticorps IgG en réponse à cette exposition ce qui ne fait qu’accroître mes inquiétudes quant aux risques sanitaires auxquels nous sommes exposés. »

Ces quelques lignes sont extraites d’un mail adressé ce jeudi matin 27 février au directeur général de Plaine Commune Habitat par une locataire de la cité Pablo Neruda précédemment testée. Le mail fait aussi état d’un troisième cas d’une personne testée elle aussi positive à la présence d’anti-corps igG (Legionella pneumophila). Il n’y a heureusement pas de personne atteinte de légionellose proprement dite, affection à déclaration obligatoire et constatée par l’agence Régionale de Santé (ARS) à l’issue de deux tests sanguins et d’un test biologique complémentaire (PCR).

Le retard avec lesquelles les analyses dans le réseau de distribution d’eau ont été menées, les avanies qu’elles ont subies (des prélèvements ont été perdus), les interrogations persistantes des locataires concernant les lieux où les prélèvements ont été effectués et les graves désordres réapparus le mercredi 26 février ne sont toujours pas de nature à rassurer les locataires.

En fin de matinée jeudi 27 février, l’eau chaude était à nouveau disponible et l’eau claire.

Les locataires, déjà affectés par l’incendie du mois d’août, sont en attente d’un retour stable, pérenne et garanti à la normale. Cela est seul susceptible de lever toutes leurs inquiétudes.

Le 19 février lors de la réunion publique le directeur général de PCH indiquait aux locataires présents : « Vous avez raison, on aurait pu aller plus vite ».

Ce jeudi 27 février, il a, avec une réactivité inhabituelle qu’il faut noter, répondu à la locataire, conscient sans doute qu’il devient vraiment urgent de clore définitivement cette très douloureuse et inquiétante séquence en indiquant que : « si l’annonce d’une levée des réserves aujourd’hui est une bonne nouvelle, soyez néanmoins assurée que les équipes restent mobilisées sur votre cité et poursuivent le plan d’action qui vous a été présenté en réunion ».

Dont acte. De leur côté, les locataires et leurs représentants maintiennent leur vigilance.

PS : ce jeudi 27 février, en début d’après-midi, des relevés de température ont été effectués par un chauffagiste. Ils varient d’un appartement à l’autre. 44 degrés pour l’un, 52 degrés pour un autre.
Un arrêté du 30 novembre 2005 modifiant l’arrêté du 23 juin 1978 relatif aux installations fixes destinées au chauffage et à l’alimentation en eau chaude sanitaire des bâtiments d’habitation, des locaux de travail ou des locaux recevant du public fixe les températures requises de la distribution d’eau chaude selon son mode de production.
A charge pour le bailleur de s’assurer que les températures relevées, malgré ces variations, sont bien conformes à la législation, d’en informer les locataires ou à défaut d’y remédier. PCH a été questionné sur ce point par des locataires et interpellé par ailleurs par l’administrateur du DAL au conseil d’administration sur les derniers désordres rencontrés indiquant que face à cela PCH « doit des réponses claires » sur le retour à la normale.