Le communiqué du 10 avril invalide le précédent, celui du 2 avril que nous avions qualifié de « mensonger et de honteux ». Mensonger par omission, honteux dans son intention de détourner l’attention, de ne pas assumer ses responsabilités.
Le communiqué daté du 10 avril aurait pu être publié par la municipalité le 2 avril. Tous les éléments évoqués dans celui-ci étaient connus, documentés.
Au lieu de cela la municipalité a préféré comme nous l’écrivions « lancer un leurre », dénoncer une soit-disante tentative de récupération politique plutôt que de s’attacher aux faits, à ce qu’elle savait, répondre à l’émotion suscitée, s’excuser publiquement comme elle le fait dans son communiqué du 10 avril.
Qu’en tirer comme conclusion ? Que le réflexe de défense vaille que vaille, coûte que coûte a primé ? Qu’il a s’agit d’allumer rapidement un contre-feu au mépris des faits, d’une explication ?
Très piètre communication donc au regard des éléments connus, de l’émotion provoquée. Pour finalement sous la pression des événements être contraint 8 jours plus tard d’y revenir.
On le redit, le communiqué du 10 avait toute sa pertinence dès 2 avril. Y compris face à des propos ou interrogations qui, sur Facebook ou X (ex-Twitter) ont pris une dimension hors de propos, excessifs. Nous ne ferons donc pas ici l’injuste procès d’une intentionnalité de la municipalité qui consisterait à avoir voulu attenter à la mémoire des victimes de l’esclavage colonial. Cette accusation n’a pas lieu d’être.
En revanche avant l’épilogue de cette affaire, pour lequel l’avis des associations quant à la destination finale de la stèle doit primer, nous réitérons notre écrit du 2 dénonçant : « un comportement cavalier – un de plus – maladresse, avanie, outrage, dont tous les Dionysiens auraient du être préservés. »
Le moins qu’on puisse dire c’est que tout cela a été, en matière de communication, fort mal maîtrisée.
Ce genre d’épisode est pourtant traité au plus haut niveau : direction de la communication, cabinet du maire.
A cet égard, le communiqué du 2 avril a gagné toute sa place dans toute bonne école de communication traitant du b.a.-ba de la communication de crise dans la rubrique : « Ce qu’il ne faut surtout pas faire ».
D’autant que dans la continuité du communiqué du 2 avril, le magazine municipal s’est fendu d’un entrefilet anodin de quelques lignes le 8 avril faisant totalement l’impasse sur « la vive et légitime émotion » dont parle le communiqué du 10 avril.
Autant « d’intelligence collective », de professionnalisme augmentée entre la direction de la communication et le cabinet du maire pour accoucher du communiqué du 2 et réitérer le 8 dans le magazine ?!
Le magazine municipal dit le JSD, navire amiral de la communication municipale, distribué dans 48 000 foyers dionysiens a tu ce qui se passait. Unique objectif de ce support de communication : plutôt que d’informer faire la promotion de la municipalité.
La formule, « les orientations éditoriales », la vocation promotionnelle du JSD n’ayant pas changé depuis son lancement, le turn-over impressionnant au sein de l’équipe du JSD, dont témoigne l’ours [1] au fil des numéros, ne peut que surprendre.
La pétition sur le sujet est accessible d’un clic ici.