Ce communiqué de la municipalité a été précédé de l’envoi vendredi 4 avril dans l’après-midi d’une convocation à l’ensemble des organisations syndicales pour une Réunion Sociale de Projet (RSP) ce mardi 8 avril. Une précédente RSP avait eu lieu le 14 février. Elle n’avait débouché sur aucun accord la proposition de la municipalité se limitant à l’actualisation d’un document obligatoire alors que les organisations syndicales réclamaient depuis janvier une enquête – refusée – puis à nouveau le 17 mars une une expertise certifiée, pour laquelle il n’y avait toujours pas de réponse le lundi 7 avril.
Dès vendredi puis lundi, en l’absence d’accord à l’issue de la RSP du 14 février, de perpectives réelles de dialogue social, de tout document préparatoire et au vu des délais de convocation, plusieurs syndicats dont la CGT, le Snuter-FSU et Sud faisaient part de leur non-participation à la rencontre du mardi 8 avril.
La publication du communiqué de la ville lundi 7 avril a sans aucun doute définitivement mis un terme à la perspective de tenir une Réunion Sociale de Projet (RSP) ce mardi 8 avril.
Il témoigne que toutes les décisions avaient déjà été prises quant à la suppression de postes, la réorganisation de ce service, la fermeture d’équipements, leur regroupement au sein d’un bâtiment en centre-ville, autant d’éléments qui ont vocation à être présentés, discutés en Comité Social Territorial selon la loi. La municipalité persiste à la contourner.
Bien entendu le communiqué de la municipalité ne dit rien de cette manière de faire illégale. Il s’agit aussi de masquer cette situation par un mensonge : « Cette démarche de la municipalité, pilotée par la direction générale, s’inscrit dans un dialogue social avec les organisations syndicales par la mise en place de groupes d’analyse de pratiques et la réactualisation en cours du document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) ».
Une seule chose est vraie dans cette affirmation, la démarche est bien pilotée par la direction générale confirmant ainsi que toutes les décisions tant par leur brutalité, le mépris des instances paritaires, le contournement illégal et l’inadéquation des mesures prises au regard du besoin de proximité des espaces jeunesse sont assumées au plus haut niveau.
Non seulement la politique jeunesse en manque d’orientation était peu lisible depuis 2020, mais elle cumulait plusieurs handicap :
– l’élue en charge de ce secteur, Katy Bontinck, cumulant les délégations santé, logement, lutte contre l’habitat indigne, rénovation urbaine, tout en étant vice-présidente de Plaine Commune, conseillère métropolitaine et 1ère adjointe… et accessoirement Adolescence et Bien grandir.
– un turn-over important de la direction du service
– de longues périodes sans direction
– une situation de conflit ouvert ces derniers temps avec la direction en place n’ayant de soutien que du côté de la direction générale qui, en dernière analyse, « pilote la démarche de la municipalité » comme l’indique le communiqué.
La boucle est bouclée. 5 ans pour en arriver là : des fermetures d’équipements, une crise ouverte, des suppressions de postes – qui devrait se poursuivre du côté de contractuels –, un dialogue social peau de chagrin avec les agents et leurs organisations.
Peut-on imaginer pire comme bilan pour les 10 000 jeunes âgés de 11 à 17 ans de notre ville ?
PS : Nous republions le courrier du 13 décembre 2024 adressé à Mathieu Hanotin par la CGT et la CFDT qui répertoriait « quelques exemples de dysfonctionnements qui ont contribué à un affaissement généralisé de l’intervention municipale en matière de politique Jeunesse et à la disqualification du personnel communal pourtant toujours engagé auprès d’un public exigeant mais dont les attentes ne faiblissent pas ».