Une lettre ouverte des agents du service Jeunesse a paru lundi 6 janvier et circule abondamment sur les réseaux sociaux. La colère dont nous parlions le 13 décembre dans notre article est loin d’être retombée. Au moment où nous écrivons il n’y a pas de réaction officielle de la municipalité. En revanche du côté de l’opposition, que ce soit par la voix de Sofia Boutrih, conseillère municipale du groupe Saint-Denis à gauche, PCF, celle de Farid Aïd, élu Pierrefittois PCF ou l’expression du groupe Saint-Denis-Pierrefitte de La France Insoumise, chacun a fait part de son soutien aux agents et rappelle à la municipalité les responsabilités qui sont les siennes en matière de politique jeunesse et des moyens, humains et budgétaires qu’elle nécessite.
C’est aussi la question du respect des agents, du management, de son impact sur l’activité du service qui est posée dans la lettre ouverte des agents.
La situation est très inquiétante au regard des éléments que contient cette lettre ouverte dans laquelle le management du service est directement incriminé.
Dans une situation pareille, on ne peut que constater le temps perdu au regard des alertes ignorées, d’une réunion prévue le 19 décembre qui n’a pu se tenir la municipalité n’ayant pas respecté la composition annoncée de sa délégation.
Une situation dans laquelle il semble difficile, tant le dialogue semble rompu et la confiance indispensable altérée, de sortir de cette situation sans prendre de décisions à la hauteur de la crise, des décisions fortes, seules susceptibles de restaurer un cadre et un climat de travail respectueux de tous. Respect et perspectives allant de pair pour avancer.
C’est aux élus qu’il incombe de prendre la mesure de la gravité de la situation.
C’est aux élus et en premier lieu à celle en charge de la délégation, hier encore 1er adjointe, aujourd’hui deuxième adjointe et co-présidente du groupe de la majorité municipale « Notre Saint-Denis » de donner au plus vite des signes et de prendre ses responsabilités.
Nous sommes le 8 janvier, l’élue, Katy Bontinck, aujourd’hui encore silencieuse, a prévu de présenter ses vœux le 13 janvier… aux cadres intermédiaires du service.
La municipalité entend-t-elle ainsi encore différer une expression responsable de sa part et d’une autre teneur que celle exprimée par le maire le 19 décembre au conseil municipal et que dénoncent les agents dans leur lettre ?
Différer encore alors que le jeudi 9 janvier se tient un nouveau conseil municipal ?
Les agents le disent dans leur courrier : « Nous sommes las de devoir sans cesse colmater les brèches afin de garder un certain équilibre du service »
Et ils alertent avec gravité : « Pendant que nous nous faisons calomnier, maltraiter moralement, mis en difficulté pour pouvoir mener à bien nos missions, ce sont les jeunes dionysiens, vos enfants, qui en pâtissent. Il y a actuellement des tensions grandissantes et des rixes entre certains quartiers de la ville, mais nous, agents de ce service, préoccupés par tous les coups bas que nous subissons, sommes malheureusement fragilisés pour pouvoir les canaliser, les maîtriser, les éviter. Il appartiendra à chacun, en cas de drame, d’en assumer les responsabilités. ».
Selon les informations recueillis auprès des agents les alertes sont très anciennes, multiples et concernent des nombreux aspects du fonctionnement du service.
Un courrier de la CGT et de la CFDT adressé au maire et datant du 13 décembre en fait la recension précise détaillée en 16 points qui devaient être abordés le 19 décembre, il est téléchargeable dans le portfolio.
Que faut-il de plus pour en conclure qu’il est vraiment urgent d’agir ?