Après notre entretien avec un commerçant du marché, trois questions au président du syndicat du marché et ses réponses. Malgré de nombreuses relances de la part du Blog de Saint-Denis, Rabia Berraï, maire adjoint au commerce, fait lui la sourde oreille.

, par Michel Ribay

Le blog de Saint-Denis a interrogé la semaine dernière un commerçant qui a souhaité rester anonyme tant les relations avec la mairie se relèvent conflictuelles depuis plusieurs mois. Afin d’établir un premier bilan d’étape du déplacement du marché de la place Jean Jaurès à la place du 8 mai 1945. Nous avons interrogé aussi le président du syndicat des commerçants non sédentaires, Mourad Mekhloufi, qui nous a répondu et le maire adjoint au commerce, Rabia Berraï, qui, malgré nos relances et le temps accordé n’a visiblement pas envie de répondre à nos questions.

Vous pouvez accéder ici à l’entretien avec le commerçant.

Lire ci-dessous les réponses à nos questions du président du syndicat des commerçants non sédentaires, Mourad Mekhloufi.

Pouvez-vous préciser quelles sont les propositions que vous faites actuellement pour améliorer le fonctionnement et l’activité du marché place du 8 mai ? Vous aviez négocié des éléments avec la ville avant le transfert, des points restent-ils pour vous toujours d’acrualité ?
Les propositions faites par le syndicat des commerçants des marchés de Saint Denis afin d’améliorer le fonctionnement du marché place du 8 mai 1945 sont les suivantes :
 Créer une continuité entre la Halle et la place du 8 mai 1945 en installant des commerçants rue Gabriel Péri.
 Créer de nouveaux emplacements face à l’arrêt du tramway et face à l’arrêt de bus afin de donner une meilleure visibilité au marché.
 Rapprocher tous les commerçants installés du côté de la Poste vers les nouveaux emplacements ainsi que sur les places vacantes.
 Exonérer pour 6 mois des droits de places les commerçants qui ont été victimes du déplacement . 
 Créer de nouvelles allées afin de permettre aux clients de mieux circuler car certains stands sont collés les uns aux autres.
 Créer un espace buvette ainsi que des toilettes.

Certains craignent que l’avenir du marché à Saint-Denis se résume à la Halle, la ville a évoqué des restaurants, des espaces de dégustations à l’intérieur, on irait vers un marché à deux vitesses ?
Une Halle ne saurait survivre sans l’ensemble des commerçants, je tiens à rappeler que l’alimentaire et le non-alimentaire sont indissociables, c’est ce qui fait la force et l’attractivité du marché. Si la volonté de la ville est de créer des restaurants et des espaces de dégustation à l’intérieur de la Halle, elle ferait une grave erreur car nous sommes un marché d’approvisionnement pour toutes les bourses. J’aimerais que la municipalité prenne conscience de l’importance de son marché au sein de sa ville.

Le dialogue semble rompu avec la ville, comment avancer alors et sortir de cette situation ?
Je trouve que la situation actuelle est très regrettable et ce n’est pas la volonté du syndicat de rompre le dialogue bien au contraire. 
J’espère que la municipalité va se rendre compte qu’elle ne pourra pas faire avancer les choses seules et nous non plus. 
Dans l’intérêt de tous (mairie, commerçants et clients), j’espère que le dialogue reprendra.

Voici les questions adressées à l’adjoint au commerce, Rabia Berraï, qui sont restées sans réponse de sa part. Elles sont pourtant d’intérêt général et concernent l’ensemble des Dionysien.nes.

– Les représentants du syndicat du marché, lors des échanges entre les commerçants et la municipalité avant et après le transfert ont fait des propositions pour donner plus de visibilité, d’attractivité au marché de la place du 8 mai 45. Leurs propositions n’ont pas été retenues ? Quelles en sont les raisons ?

– Des commerçants s’inquiètent pour l’avenir du marché place du 8 mai, sur la volonté même de la municipalité de le maintenir, comment la municipalité entend assurer son existence à long terme ?

– La municipalité ville avait évoqué l’implantation de petits marchés dans les quartiers et une évolution de la halle du marché avec une offre de restauration est-ce toujours d’actualité ?

– Comment renouer le dialogue avec les commerçants et leurs représentants, celui-ci semble aujourd’hui sinon rompu du moins au point mort ?