Le JSD, un titre de presse usurpé mais primé.
On l’annonçait ici le 28 mai bien avant que cela soit officiel et révélé. Le Journal de Saint-Denis, la gazette municipale qui a usurpé son titre au feu JSD vient d’être primé dans la catégorie projet éditorial. Décrit comme suit, on en pleurerait tellement c’est beau.
"Avec une publication tous les 15 jours, Le Journal de Saint-Denis fait de l’actualité son sujet principal et s’inscrit dans le flux de la ville pour refléter son bouillonnement. L’enjeu est de donner à voir ce qui se passe, à un rythme soutenu, et éviter le « retour sur » tout en proposant une réflexion, une vision, une analyse. La revue traite de l’ensemble des thématiques propres à une ville tout en gardant une grande liberté dans le rubricage et le traitement des sujets. Le ton est direct, accessible, et se veut « sans langue de bois » en laissant place à la contradiction, aux débats et à la reconnaissance des difficultés. Grâce à l’usage de QR codes, la lecture peut être approfondie sur les réseaux sociaux ou le site internet."
Non vous ne rêvez pas c’est bien du Journal de Saint-Denis, la gazette du maire, dont il est question.
Le rythme soutenu pour ceux qui n’ont pas compris c’est tous les 15 jours pour s’inscrire dans le flux de la ville.
Si ça va trop vite, calmez vous car si vous ne vous en êtes pas aperçu, bande d’agités par le bouillonnement de la ville, il vous propose une réflexion, une vision, une analyse. Et c’est un journal qui ne recule devant rien puisqu’il garde une grande liberté dans le rubricage. Et pas que car en laissant place à la contradiction et à la reconnaissance des difficultés il te permet en plus grace à l’usage des QR codes de prolonger ta lecture sur les réseaux sociaux ou le site internet.
Tout est dans l’intitulé des rubriques. comme il est dit sur le site de Cap’Com.
"Au-delà de la forme, dans l’intention de développer le sentiment de proximité et de réduire la distance entre élu et citoyen, on note aussi une évolution dans le titre même de la rubrique. On ne dit plus « Édito » mais « De vous à moi » à Talant, « Le bloc-note du maire » à Saint-Denis ou encore « C’est dit » pour la communauté d’agglo Roissy Pays de France."
Ça change tout. Edito, franchement c’est convenu, mais bloc-notes, tu vois le côté vivant, pris sur le vif, la rubrique qui "s’inscrit dans le flux de la ville pour refléter son bouillonnement", quoi.
Le sommet. Relis bien la première phrase : "Le Journal de Saint-Denis fait de l’actualité son sujet principal ”.
Eh oui, rien que ça, t’en connais beaucoup toi des journaux qui font de l’actualité leur sujet principal !
T’as compris coco, à ce niveau là, c’est le Prix Albert Londres qu’il méritait !
En pleine canicule on abat des arbres, merci Elsan Livi !
On est rue des Ursulines au coin de la rue Emile Connoy. Le bâtiment abritait il y a encore quelques mois une crêche privée People and Baby que la Covid a sans doute enterrée. Des locaux commerciaux restés vides un long moment avant qu’une reprise se dessine ces derniers temps. Là encore une activité privée orientée médecine.
Qui se plaindrait de l’arrivée d’un cabinet médical mais tout n’est pas encore très clair sur le projet. Deux mastodontes du privé sont derrière cette reprise de locaux, Elsan Livi.
"ELSAN, leader de l’hospitalisation privée en France, et Livi, acteur majeur de la téléconsultation en Europe, ont choisi de développer ensemble en France une nouvelle offre de soins primaires combinant une relation « physique et digitale » entre les patients et les médecins. Une nouvelle offre de soins primaires innovante, qui à proximité des Français, placera la qualité médicale au cœur de son projet." C’est ainsi qu’ils se présentent sur internet.
On aurait préféré un nouveau Centre Municipal de Santé à l’image de ceux existants en ville. Le public plutôt que le privé en somme.
Pour fêter leur arrivée et nous faire goûter leur nouvelle offre de soins primaires combinant une relation « physique et digitale » ils abattent un arbre en pleine semaine caniculaire.
Climat, santé environnementale, on s’en contrefout, l’important c’est "la relation physique et digitale". Franchement, question physique ça mérite un bon bourre pif. Question digitale, on va rester poli.
Effacer vite ce qu’on voudrait cacher.
Fruit de la Pride des banlieues, un joli collage n’est pas resté 24 heures sur les palissades en bois installées il y a peu près de la Basilique, place Victor Hugo. Surmontés de barbelés du plus bel effet pour l’attractivité tant vantée du centre ville le propos a semblé insupportable pour la municipalité.
Rendons hommage à cette occasion à un des vers de Victor Hugo : “La vérité est comme le soleil. Elle fait tout voir et ne se laisse pas regarder.”