Localement cette marche a été aussi l’occasion de dénoncer la politique sécuritaire de la municipalité conduite par Mathieu Hanotin.
Devant l’hôtel de ville les manifestants ont brandi des photos témoignant des violences policières à Saint-Denis que ce soit celle du 6 février 2022 à la gare qui a entrainé de graves blessures pour une enfant, l’intervention très violente survenue au Franc Moisin le 5 avril de la même année, ou celles intervenues lors du match de la Champion’s League impliquant conjointement la police nationale et la police municipale.
D’autres clichés témoignaient de la posture sécuritaire qu’affiche ostensiblement la municipalité, que ce soit le maire PS, Mathieu Hanotin, affublé d’un gilet pare-balles à la cité Péri ou celui de son adjointe à la prévention, aux solidarités et droits des femmes, Oriane Fihlol (Génération.s), maniant une matraque télescopique sous le regard de policiers lors d’un événement de l’association Raid Aventure Organisation.
L’appel à la création de ce collectif est une réponse à la multiplication des cas de violences policières et à la politique sécuritaire et de surveillance qu’affichent les autorités en vue des JO de 2024, Gérald Darmanin annonçant un objectif de « Zéro délinquance », après une ignominie toute récente : l’invention – par un ministre de l’Intérieur ! – d’une nouvelle qualification pénale, celle de l’« éco-terrorisme », terriblement insultante pour les victimes du terrorisme.
Cette manifestation a permis de rendre visible la lutte contre l’impunité policière, d’exprimer la solidarité avec les comités et les familles des victimes et de dénoncer la politique sécuritaire menée à Saint-Denis. Le combat pour la justice et la vérité pour Yanis va se poursuivre comme pour toutes les victimes de violences policières.