Réunion publique pour la création d’un collectif de lutte contre les violences policières à Saint-Denis, le samedi 26 novembre, à partir de 13 h au Pont Commun à la Plaine.

, par La Rédac’

Lors de la manifestation du samedi 5 novembre, près de 200 personnes ont marché à Saint-Denis contre les violences policières et pour Yanis à l’appel du comité Justice et vérité pour Yanis. De nombreux soutiens avaient répondu présents à l’appel du comité, parmi eux Assa Traoré pour le comité Adama, Justice pour Ibo, Vérité et justice pour Gaye, chacun du nom d’une victime de la police, le réseau d’entraide Vérité et Justice, le collectif Vies Volées mais aussi des Gilets jaunes avec le collectif des Mutilé.e.s pour l’exemple et d’autres encore.

Au nom du collectif contre les violences policières en cours de constitution un de ses membres, M., a conclu dans ces termes son intervention : « On doit s’organiser pour qu’ils comprennent qu’ils sont sous surveillance et que leurs pratiques ne seront pas sans conséquences. On doit s’organiser pour faire en sorte que leurs violences ne soient pas impunies. On doit s’organiser parce que, eux, ils s’organisent. On doit s’organiser parce que nous ne pouvons compter que sur nous même quand eux ont les institutions pour les protéger. »

La création du Collectif aura donc lieu ce samedi 26 novembre à partir de 13 h, à la salle du Pont Commun, 232 avenue du président Wilson à La Plaine.

Localement cette marche a été aussi l’occasion de dénoncer la politique sécuritaire de la municipalité conduite par Mathieu Hanotin.

Devant l’hôtel de ville les manifestants ont brandi des photos témoignant des violences policières à Saint-Denis que ce soit celle du 6 février 2022 à la gare qui a entrainé de graves blessures pour une enfant, l’intervention très violente survenue au Franc Moisin le 5 avril de la même année, ou celles intervenues lors du match de la Champion’s League impliquant conjointement la police nationale et la police municipale.

D’autres clichés témoignaient de la posture sécuritaire qu’affiche ostensiblement la municipalité, que ce soit le maire PS, Mathieu Hanotin, affublé d’un gilet pare-balles à la cité Péri ou celui de son adjointe à la prévention, aux solidarités et droits des femmes, Oriane Fihlol (Génération.s), maniant une matraque télescopique sous le regard de policiers lors d’un événement de l’association Raid Aventure Organisation.

L’appel à la création de ce collectif est une réponse à la multiplication des cas de violences policières et à la politique sécuritaire et de surveillance qu’affichent les autorités en vue des JO de 2024, Gérald Darmanin annonçant un objectif de « Zéro délinquance », après une ignominie toute récente : l’invention – par un ministre de l’Intérieur ! – d’une nouvelle qualification pénale, celle de l’« éco-terrorisme », terriblement insultante pour les victimes du terrorisme.

Cette manifestation a permis de rendre visible la lutte contre l’impunité policière, d’exprimer la solidarité avec les comités et les familles des victimes et de dénoncer la politique sécuritaire menée à Saint-Denis. Le combat pour la justice et la vérité pour Yanis va se poursuivre comme pour toutes les victimes de violences policières.