Nous faisions part dans ce blog en septembre dernier des déboires de l’Office des sports dans ses relations avec la municipalité. Nous parlions alors de la part de la municipalité d’un détestable mélange cumulant fait du prince, mépris, mauvaise foi, brutalité, entêtement, passage en force et duplicité dans les manières de faire.
Le courrier, daté du 7 novembre du président du SDUS Hervé Borie au maire, que nous avons publié le 10 novembre confirme malheureusement que ces détestables pratiques perdurent et s’enracinent.
Fait du prince, décisions brutales et unilatérales, absence de toute concertation sont pointés dans le courrier ainsi que des demandes qui semblent faire peu de cas des deniers publics.
Très étrange en effet pour une majorité municipale ; et en particulier le maire, qui ne cesse de vanter son pragmatisme et entend faire de chaque euro dépensé un euro utile.
Après son courrier du 7 novembre, Saint-Denis Union Sport récidive donc dans un nouveau courrier au maire en date du 15 novembre (voir-ci-dessous dans le port-folio) pour alerter sur la grave situation dans laquelle se trouve la structure qui rassemble 30 sections sportives, offrent 45 activités, emploient 75 personnes et qu’animent 250 bénévoles.
Ses subventions amputées de 500 000 euros (deux fois 200 000 euros et un montant supplémentaire de 100 000 euros) mettent le club en grande difficulté.
Déjà affecté par deux exercices marqués par la crise sanitaire (recul du nombre des adhérents) la baisse des subventions municipales est venue fragiliser encore plus son activité basée sur un modèle économique professionnel (l’écrasante majorité des encadrants d’activité sont des diplômés exerçant leur activité professionnelle en tant que salariés dans le cadre de la structure).
A quelques jours de l’adoption du budget de la ville, si des avances de subventions sont prévues, l’incertitude demeure entière quant au montant total de la subvention qui sera accordée au SDUS et c’est là que le bât blesse.
Au-delà de ce sérieux problème, de multiples questions sous-jacentes se posent et interrogent les orientations municipales en matières d’activités sportives.
Sans être exhaustives elles concernent les tensions qui se font jour entre une politique tournée vers le plus grand nombre et qui entend faire la promotion d’un sport valorisant le jeu, l’animation, l’entretien, la santé en direction de tous les publics et des pratiques sportives tournées vers des objectifs de résultats, de compétition, de valorisation de talents territoriaux.
Chaque orientation a ses propres conséquences budgétaires drainant des montants significatifs dont les bénéficiaires ne sont pas les mêmes.
Quels sont les buts assignés à une politique sportive menée par le monde associatif en partie subventionné par la collectivité ? Au terme de quel débat public ces questions sont-elles tranchées ? Qui participe à ce débat ? Comment est-il organisé ? Autant de questions légitimes que devraient sinon trancher les Dionysien.nes, du moins être entendu.e.s, consulté.e.s, interrogé.e.s.
L’avenir du mouvement sportif dionysien est soulevé dans le courrier du SDUS à Mathieu Hanotin. Les deux années qui viennent vont être marquées par deux événements sportifs de première ampleur sur le territoire.
Dans le contexte de frénésie médiatique qui s’annonce, le SDUS présent sur la ville depuis 1945, n’entend pas mourir peu à peu, en silence, son appel au secours étouffé sous les clameurs du sport-spectacle.
Nous reviendrons prochainement sur ce sujet.