Du côté du marché, c’est la triste disparition d’un producteur-maraicher dont la qualité des produits était reconnue et qui approvisionnait l’AMAP.
Un commerce s’affichant comme « produits italiens », se résume à quelques pâtes fraiches vendues en barquette et propose des pizzas. Un coin « restauration » est attenant. L’espace de vente semble avoir hésité entre une devanture avec vue sur le produit cuisiné et un comptoir. Ce n’est ni l’un ni l’autre. Première tentative d’introduction au sein du marché d’une petite restauration sur place à l’image de ce que l’on peut trouver ailleurs, à Paris, en province ou à l’étranger ? C’était dans l’esprit des adjoints au commerce depuis 2020… Depuis, rien.
Le fromager, souhaitant prendre une retraite bien méritée, est toujours aux dernières nouvelles à la recherche d’un repreneur. On croise les doigts. Si le stand venait à être déserté on aurait du mal à comprendre et cela aurait de tristes conséquences : la théorie des dominos.
Bidoche, fruits et légumes et "montée en gamme." En proximité du marché, et après l’arrivée d’un nouveau boucher dans la halle remplaçant celui parti définitivement, c’est rue Gabriel Péri, au 109, que s’est ouvert une boucherie-primeurs-fruits et légumes, dont l’enseigne affiche son ambition : « Le goût retrouvé ». Dans un espace dédié précédemment à un commerce de vêtements, on a l’impression d’être dans une sorte de hangar après avoir franchi à l’entrée un mur d’écran video qui projette en permanence une vue des produits proposés. Gros plan sur des carcasses, zoom sur les agrumes. Après la grande pharmacie et son écran géant, la grande boucherie et son mur d’écran. Publicité et sobriété énergétique font là aussi bon ménage ! Ce commerce devrait avoir les moyens financiers pour un aménagement qualitatif puisque, selon nos informations, un lien de famille direct existe entre l’exploitant du lieu et le dirigeant-propriétaire d’une très importante enseigne commerciale, HMarket, à la tête de 12 magasins en France et un en Belgique.
La montée en gamme annoncée par l’adjoint au commerce pour l’ouverture de ce nouveau commerce ne saute pas aux yeux ! Il se dit que les élus se seraient fait bernés par une video vantant le projet.
Charcuterie-Traiteur. Toujours en proximité du marché, au 92 rue Gabriel Péri, la Maison Lantier, déjà exploitante d’un stand dans la halle capte en boutique une clientèle autre que celle qu’elle a sur le marché. Beaucoup d’investissement, une surface généreuse et un loyer important, une équation économique qui ont conduit à une offre de traiteur à des prix soutenus. L’activité côté surgelés semble en revanche vivoter. On leur souhaite réussite.
Bacchus. Bonne nouvelle pour le Caviste du marché, 105 rue Gabriel Péri, qui souffrait depuis des mois, des années, de travaux interrompus sur l’immeuble jouxtant son commerce. Détritus à gogo, pipi-caca divers, seule assemblée régulière de copropriétaires, des rats. Bref, l’immeuble est maintenant muré, l’alignement sur rue repris. Meilleure visibilité pour ce commerce qui devrait pouvoir utiliser une terrasse dans de bien meilleures conditions. Quelques très belles références en bio. Côté vins, c’est ici et toujours à la Vinothèque, uniquement en bio ou nature, au 62 rue Gabriel Péri, fond de cour, qu’on peut trouver son bonheur.
Sucré. Toujours rue Gabriel Péri, Le Roi et l’oiseau, au 41 rue Gabriel Péri, qui a succédé à la maison historique Lannois, semble avoir trouvé sa clientèle. Des cakes et un flan excellent. Différents gâteaux qui rivalisent en couleurs – acidulées – et en formes – gros travail d’assemblage – les prix sont en rapport. On regrettera la disparition du gâteau Légion d’honneur, estampillé Lannois, que le Roi et l’Oiseau avait repris sous une autre appellation et qui était aussi bon. Côté viennoiserie, difficile de rivaliser avec la maison Lannois qui avait la main lourde sur le beurre pour des croissants aériens en bouche.
Fast food et Restos. L’Asie en force. Rue Gabriel Péri toujours. La Petite fille de Tan Chau au 20, Thaï & Jap au numéro 11 et plus récemment, en fast-food, Bangcook, au 60. On ne peut rien en dire, nous n’y sommes pas allés. En face, au coin de la rue de Toul, une vaste cellule commerciale toujours inoccupée.
Commerce, travaux et cheminements. Du côté de la place Jean Jaurès, dont la municipalité nous dit qu’elle va être végétalisée de 120 arbres, pour l’instant autour le commerce souffre. Et beaucoup. Marché déplacé, arrêts de bus supprimés, le dos au mur et des palissades pour horizon, cela fait mal. Sans compter que la municipalité n’a fait aucun effort, même pas le minimum en terme d’aménagement transitoire, pour faciliter les cheminements des piétons. A hauteur de l’Office du tourisme c’est grandiose. Déjà compliqué pour les personnes valides mais pour les handicapés, personnes âgées et poussettes, passer des 4 rues via la rue de la République à la place Victor Hugo c’est un parcours d’obstacles urbain. Piétons, poussettes, vélos, scooters sur un mètre et quelque de large, barrière, dénivelé, saut de trottoir, virage en épingle. Pour l’instant, ça pavète, ça granit, les travaux semblent reprendre après une pause… Ne manque plus qu’un panneau « Saint-Denis, ville inclusive et apaisée » ! Zéro pointé pour l’élu à la voirie et à celui au handicap.
Entre rue de la République et la Place Victor Hugo.
Place du 8 mai 1945. Il se murmure depuis un moment que la municipalité serait finalement prête à réaliser quelques aménagements. Des ajustements avaient été réclamés par les commerçants et des propositions précises avancées mais tout cela a été rejeté par le maire au motif du recours en justice déposé par les commerçants déplacés. Une réunion est programmée en fin de semaine avec le syndicat, après 18 mois d’attente, et sans contenu détaillé. Chaque jour qui passe nous rapprochant de mars 2026, la municipalité s’apprête-t-elle à lâcher un peu de mou après avoir joué le rapport de force, la sourde oreille et l’entêtement ? Ni très glorieux ni très responsable. A suivre donc.
Le commerce n’est pas un long fleuve tranquille. C’est une activité dont la fragilité dans un contexte difficile n’est plus à démontrer. Raison de plus d’y être attentif et de savoir où l’on va.
Vous pouvez lire en suivant ce lien le témoignage d’Eric Legros qui exploitait le commerce La place au Fromage. Il nous livre les détails de son expérience commerciale.
Ci-dessous dans le portfolio, l’ensemble des articles sur la question du commerce dans le Blog de Saint-Denis et le dernier, celui d’octobre 2023 directement accessible par ce lien.
Ajout ce mardi 30 avril à 11h30. Plusieurs étals de fruits et légumes – 5– de la halle du marché et de son pourtour sont absents. Ils ont, selon les informations recueillis, fait l’objet de sanctions entre autres financières, et pour certains très lourdes, suite aux contrôles CODAF effectués dernièrement par les différents services (de la police nationale, de l’administration préfectorale, fiscale, douanière, du travail et sanitaire et l’URSSAF). On ne connait pas à ce stade les décisions du ressort de la municipalité pour la suite.
Travaux. Le maire-président souhaite accélérer ceux de la place Jean-Jaurès en vue de l’arrivée de la flamme olympique. La société Uban TP en charge de ceux-ci a prévenu, une semaine avant, Plaine Commune de son intervention à partir du lundi 29 sur la portion de la rue de la République menant à la place Jean Jaurès. Souci, les commerçants impactés ne l’ont pas été !