Dans la plus grande opacité la Video Surveillance Algorithmique (VSA) s’installe à Saint-Denis. Une enquête du media Streetpress

, par La Rédac’

« Un projet de vidéosurveillance algorithmique est en train d’être installé à Saint-Denis par le maire Mathieu Hanotin. Imposé en toute discrétion, le logiciel analyse le comportement des citoyens et citoyennes à l’aide de leurs données biométriques. » C’est ce qu’on peut lire sous la plume du journaliste, Thomas Jusquiame, du média en ligne Streetpress, qui a mené une enquête concernant la mise en place de la Vidéo Surveillance Algorithmique (VSA) dans la ville équipée de 500 caméras.

Saint-Denis (93), 17 octobre 2024 – Assis sur son siège du conseil municipal, Mathieu Hanotin s’interroge et allonge chacun de ses mots. « Je veux bien qu’on refasse chaque année le même débat, mais il n’y a pas de sujet “éthique” aujourd’hui derrière l’utilisation des caméras de vidéosurveillance… Je ne comprends pas ce débat ! » La cause de l’irritation du maire dionysien ? La mise en place d’un « comité éthique » pour contrôler l’action des 500 caméras qui lorgnent sur la vie des habitants. « Je ne comprends même pas à quoi pourrait bien servir ce comité », renchérit l’édile.

Si ledit organe est, en effet, facultatif, la déclaration est un poil cocasse. Cela fait bien deux ans que la municipalité dionysienne prépare en toute discrétion et en dehors de tout débat démocratique la mise en place d’un logiciel de vidéosurveillance algorithmique (VSA), dopé à l’intelligence artificielle, dans une des villes les plus peuplées d’Île-de-France…

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Les précédents articles du Blog sur le sujet en date de juillet 2024 :

– Vidéosurveillance “algorithmique”, “automatisée” ou “augmentée” (VSA). Un dispositif de ce type est déjà en place à Saint-Denis, depuis le 26 juillet, piloté par la Préfecture de police. La ville, pourtant jamais avare en matière de communication, n’en a pas dit un mot. par Sylvestre Lachenal

– Vidéosurveillance algorithmique à Saint-Denis : “Il n’y a pas de sujet, c’est de la technicité pure” selon le directeur de la police municipale. Pourquoi alors tout faire en catimini ? par Sophie Rigard