Les jardins ouvriers d’Aubervilliers sont toujours menacés. Rassemblement mardi 11 avril à 19h devant le siège de Plaine Commune.

, par La Rédac’

Des tracts seront distribués et une banderole déployée. Rdv devant le 21 av Jules-Rimet, à Saint-Denis (Rer B La Plaine Stade de France). Le rassemblement est déclaré.

Le conseil de territoire doit approuver la modification du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI). La justice avait exigé en 2022 de modifier ce document d’urbanisme, très important, car il permettait de construire sur les jardins des Vertus. La cour administrative d’appel avait donc demandé à l’établissement public de Plaine Commune d’élargir la zone naturelle, et donc non constructible, quand l’urbanisation n’est pas strictement nécessaire à la construction de la piscine des Jeux Olympiques et de la future gare du Grand Paris.

Malheureusement le nouveau PLUI ne respecte pas ces demandes : l’emprise de la zone de la gare est augmentée, l’occupation temporaire par le chantier de la gare est autorisée, ainsi que la mise en place d’une installation classée pour la protection de l’environnement.

Cela autorise la destruction irrémédiable de parcelles nourricières. En l’état ce nouveau PLUI est inacceptable. Des centaines de personnes ont rendu un avis négatif et le rapport d’enquête publique conclue par un avis défavorable.

Pas un jardin détruit !

Entre les proclamations en page 16 du Manifeste « Plaine Commune pour un territoire à vivre » adopté en conseil territorial le 28 juin 2022 voir en portfolio (que le blog de Saint-Denis avait commenté avec trois articles ici, et aussi ici) et la réalité des décisions l’écart est édifiant.

Retrouvons-nous devant le siège de Plaine Commune mardi 11 avril à 19h pour défendre les jardins ouvriers d’Aubervilliers !

D’un clic signez la pétition ici.

D’un clic icivoir un dossier très complet sur Les jardins ouvriers d’Aubervilliers.

Au pied du fort d’Aubervilliers, les Jardins Ouvriers des Vertus ont vu le jour en 1935. Plusieurs générations de jardinières et de jardiniers s’y sont succédé·e·s.
En 1963, ils occupaient plus de 62 000 m², amputés à plusieurs reprises, la superficie est aujourd’hui réduite à 26 000m², pour 85 parcelles.

Les jardins ont connu le Front Populaire, la seconde guerre mondiale et la libération par la division Leclerc, l’industrialisation et la désindustrialisation, mai 68, la construction de grands ensembles, le prolongement de la ligne 7 du métro, les émeutes de 2005, la crise des subprimes, la pandémie de 2020, survivront-il à la métropolisation de Paris ?

Outre les jardinières et jardiniers, les jardins sont très peuplés : Il a été recensé sur le Fort d’Aubervilliers 22 espèces d’oiseaux protégées en France ainsi que le hérisson d’Europe et le grillon d’Italie (espèces protégées) (cf Etude d’impact de la ZAC)

Plus de 10 000m² de jardin sont menacés de destruction par un projet de piscine d’entrainement Olympique, une gare et des projets immobiliers. Notre étude montre que la piscine pourrait s’implanter facilement sur le site de la gare routière et du parking adjacent aux jardins. Mais le projet de piscine est prolongé par une petite extension pour un centre de fitness et un solarium qui empiètent sur les jardins.

L’espace déjà artificialisé du parking est suffisant pour accueillir une piscine olympique, sans détruire les jardins et nous proposons que le centre de fitness et son solarium viennent sur le toit de la piscine (ou ailleurs…) sans détruire sur les jardins.