Un an après avoir qualifié une femme voilée de « chauve-souris », Frédéric Bonnot, l’ancien directeur de cabinet de Mathieu Hanotin, revient aux affaires dionysiennes.

, par Saska Rupert

C’est souvent au cœur de l’été que se prennent des décisions qu’on espère voir passer comme une lettre à la poste. Le plus discrètement possible. En espérant même que cela passe inaperçu. Et surtout sans faire de remous. C’est en usant de ce procédé classique, utilisé maintes fois par nos gouvernants, que s’opère le retour aux affaires de l’ancien directeur de cabinet de Mathieu Hanotin, Frédéric Bonnot. Exfiltré, démissionné l’été dernier, suite à ses propos qualifiant une femme voilée de chauve-souris, il prendrait, d’après nos informations, le poste de directeur général de la Foncière Commerce à partir de la mi-août. Le retour de Frédéric Bonnot est bien confirmé par les médias ce 19 août. Nous reviendrons sur ce sujet très prochainement.

On nous disait ces derniers temps que Frédéric Bonnot avait été aperçu dans quelques cérémonies publiques. On évoquait sa présence lors de la remise de la médaille du mérite à Mathieu Hanotin sur le contingent du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. On le disait aussi présent et bien placé dans les tribunes lors du match de la finale de la Champion’s League qui a défrayé la chronique. Certains pensaient l’avoir vu aussi lors d’une manifestation de Plaine Commune Promotion.

Nous n’avions pas prêté plus d’attention à ces informations tant nous savons que l’entre-soi, les arrangements entre amis priment devant les embûches ou les déboires rencontrés au fil du temps.

Cet entre-soi garantit la poursuite de la carrière.

Ces apparitions publiques avaient-elles valeur de test ?

Parti à l’été 2021 en ayant choqué les dionysien.nes par des propos inacceptables, Frédéric Bonnot revient à l’été 2022 aux affaires dionysiennes.

Un an de purgatoire aura donc suffi pour la majorité municipale et pour le maire.

On parie au plus haut niveau sur l’oubli, faisant peu de cas de la mémoire des dionysien.nes.

C’est à nouveau une marque de mépris envers la population, une offense supplémentaire.

Les propos qu’avait tenus Frédéric Bonnot avaient été condamnés par le Maire. Avec son retour à la tête d’une structure d’importance comme la Foncière Commerce, on s’interroge sur le sens, la valeur de cette condamnation.

Mais tout bien réfléchi, est-ce vraiment surprenant ?