Réunion du 12 janvier : Parcoursup à Plaine Commune ! Un courrier de Gilles Poux, maire de la Courneuve, adressé à Stéphane Troussel, dans lequel il partage le même constat et les mêmes inquiétudes que les conseillers PIE.

, par La Rédac’

Le blog de Saint-Denis s’est attaché à suivre la réforme du suivi des allocataires du RSA entrainant la suppression du service des conseillers PIE à Plaine Commune et au niveau du département, services auxquels doivent se substituer les Agences Locales de l’Insertion (ALI) suite à deux Appels à Manifestation d’Intérêt lancés par le département. Retour sur la réunion du 12 janvier qui s’est tenue à Plaine Commune. A cette occasion le blog de Saint-Denis publie un courrier adressé par le maire de La Courneuve, Gilles Poux, au président du département Stéphane Troussel, dans lequel il s’inquiète de la situation présente.

Outre le suivi défaillant des allocataires du RSA déjà pointé avec une période de latence qui persiste et va persister encore longtemps dans de nombreuses villes du département, les modalités de reclassement des personnels restent d’actualité. Le calendrier de mise en place de ce changement pour le suivi des allocataires ne cesse aussi d’interroger.

Tous ces éléments évoqués par le blog de Saint-Denis lors d’un entretien publié le 6 octobre et les articles suivants sont donc aussi évoqués dans le courrier daté du 18 novembre dernier adressé par le maire de La Courneuve, Gilles Poux, au président du département Stéphane Troussel (voir document joint).

Les interrogations et inquiétudes de Gilles Poux rejoignent en tous points celles évoquées par les agents qui se sont exprimés sur le blog au fil des articles consacrés au sujet.

Nous avions fait mention, lors du dernier article, d’une réunion importante à Plaine Commune qui s’est tenu mardi dernier, le 12 janvier, à la demande d’agents du Collectif PIE s’inquiétant des modalités de leur reclassement au sein des services de Plaine Commune. Nous sommes revenus vers eux afin de rendre compte des résultats de cette réunion.

Premier constat, les attentes des deux parties ne coïncidaient pas, la direction à l’aide d’un Power Point, se contentant de présenter des réponses aux questions que le Collectif avait transmises à la DRH, la situation de « surnombre » en terme d’effectifs mise en avant et écartant un des sujets posés à savoir le fonctionnement et les objectifs de la « cellule de reclassement ».

Ainsi, dès la suppression des postes effective, que devrait voter le conseil territorial le 14 février, les agents seraient affectés dans différents services de la collectivités, leurs missions étant précisées dans les fiches de postes.

Les agents se sont vus remettre une liasse de documents en fonction de leur grade, tableau des missions et fiches de postes correspondantes. Chacun étant invité par la direction à indiquer par classement ses préférences et le tout à la date limite du 23 janvier.

La direction semble donc adopter pour le reclassement de son personnel une procédure aussi décriée que celle qui s’applique aux lycéens. C’est ParcourSUP à Plaine Commune !

La préoccupation première de la Direction semble bien se résumer à affecter au plus vite ces agents « en sureffectifs » (sic !) – après la suppression de leur service – dans des services sous-dotés à Plaine Commune. Déshabiller Pierre (de ses compétences) pour habiller Paul en souffrance, on peut a priori mieux faire en terme de RH. Sans compter que ceux qui restent aujourd’hui à poil sont les allocataires !

Une fois encore le calendrier non seulement interroge quant à sa pertinence en matière d’interêt général et de politique publique mais, outre le fait qu’ils aient été invités à chercher bonne fortune ailleurs, les services mettent juridiquement la charrue avant les bœufs, la suppression des postes ne pouvant juridiquement intervenir qu’après un vote des instances prévu le 14 février lors du Conseil Territorial. A quoi servent les instances d’élu.e.s ? On se le demande.

A pratiquer de la sorte, on ne s’étonnera pas du sentiment de maltraitance qui commence à poindre chez nombre d’agents, la direction s’en souciera-t-elle ?

Gageons que le Collectif PIE, avec le soutien des syndicats, reviendra à la charge en exigeant lors de toute cette procédure de reclassement le respect scrupuleux des lois, du droit du travail et des personnes !