En premier lieu nous la remercions de nous donner l’occasion de préciser ce qu’est le Blog de Saint-Denis, puisqu’au terme de son propos au contenu hésitant, confus, elle a renvoyé le blog « à ce qu’il est ».
Merci de la publicité que veut bien nous faire la première adjointe ainsi que la troisième adjointe, Nadège Grosbois, invitant, au cours du débat, l’ensemble de ses collègues à relire l’article consacré à L’Ecran. Merci enfin au Maire, lui-même incitant la conseillère municipale d’opposition, Sophie Rigard, « à écrire plus souvent dans le Blog de Saint-Denis ». Plus diserte que la majorité municipale qui se tient sage, nous l’invitons à suivre les conseils bienveillants du premier magistrat.
C’est de la part des élus de la majorité municipale une forme de reconnaissance – inattendue – du travail effectué par des bénévoles qui, après 16 mois d’existence, se sont donnés la peine (et le plaisir) de traiter des dizaines de sujets dans plus de 140 parutions.
Celles-ci, relevant de divers genres journalistiques tels que le commentaire, le billet d’humeur, l’entretien, le reportage, la brève, ont été lues, et pour pour certaines, par plus de 1800 personnes ; le Blog cumulant jusqu’à 5500 consultations mensuelles et une moyenne mensuelle (en progression) de 3340 consultations depuis novembre 2021.
Vous voulez être lu et entendu, écrivez dans le BSD !
Vous pouvez y découvrir aussi quelques scoop, le dernier en date concernant le retour aux affaires de Frédéric Bonnot, que le Blog de Saint-Denis a été le premier à révéler.
Nous écrivions dans notre Charte, le blog est un « Média d’information et d’opinion, [ il] assume des valeurs progressistes, humanistes, antiracistes, écologistes, et féministes. Il sera pluriel, mais il ne sera ni l’expression de l’opposition municipale, ni la voix d’un parti ».
Cela reste d’actualité. C’est au nom de « valeurs progressistes, humanistes, antiracistes, écologistes, et féministes » que nous sommes amenés à nous interroger sur la vie de la cité, son évolution, les politiques publiques menées par la municipalité.
Nous reconnaissons sans difficulté aucune, que si nous ne sommes « ni l’expression de l’opposition municipale, ni la voix d’un parti », nous prenons parti. Comme d’autres blogs sous d’autres mandatures.
Des blogs qui, lors des précédentes mandatures, ne cachaient pas leur opposition viscérale à la municipalité. Virulents, constitués souvent de commentaires à la limite de l’injure, ressassant souvent les mêmes sujets, se nourrissant d’attaques personnelles, ils ne nourrissaient aucun projet journalistique, n’étant guidés que par la détestation des équipes municipales en place. La forme de leur expression en était le témoignage.
La municipalité actuelle s’est nourrie de ces blogs, elle en a fait souvent son carburant, son miel sur les sujets de la sécurité et propreté.
Quel gouffre entre le contenu de ces blogs et celui que nous proposons à la lecture des dionysiens !
Les soutiens de ces blogs avaient aussi tout le loisir d’inonder le site du Journal de Saint-Denis de leurs commentaires. Un « Journal de Saint-Denis » qui, lui, donnait la parole à l’ensemble des sensibilités politiques.
La situation a radicalement changé. Le « Journal de Saint-Denis » n’est plus. Malgré ses imperfections, ses limites, il représentait un véritable espace d’expression citoyenne des dionysiens.
Aujourd’hui, la municipalité, forte de ses multiples moyens (site internet de la ville, page Facebook, communiqués, lettre du Maire, affichage municipal, édition du magazine « Journal de Saint-Denis », communication de Plaine Commune, du département…) occupe tout le champ de la communication ne laissant aucune place à la controverse, à l’expression publique.
C’est dans ce contexte saturé de communication que le Blog de Saint-Denis tente de frayer un chemin, celui du pluralisme.
Poser des questions, révéler les malaises des uns ou l’indignation des autres. Interroger les acteurs publics, des agents - que ce soit ceux des médiathèques hier, des conseillers d’insertion dernièrement, des professionnels de santé ou les conséquences des décisions de la municipalité. Donner la parole aux associatifs, de MaMaMa à l’Office des sports. Dénoncer des violences policières. Commenter tel ou tel projet urbain ou tel événement. Suivre l’actualité des conseils municipaux et territoriaux.
Tout cela, le Blog va continuer à le faire. Avec sérieux. Sans outrance. Sans injures. Sans haine. Mais avec persévérance. Et malgré ses très faibles moyens.
Tout n’est pas parfait. Nous avons quelques regrets sur ce qu’on a pu faire ou sur ce que nous avons mal fait. Sur ce que nous ne faisons pas. Sur ce que nous ne pouvons pas faire. Beaucoup reste donc à faire.
Katy Bontinck semblait inviter le Blog à plus de contradictoire. Nous ne manquerons pas, pour ce qui concerne les politiques municipales ou de Plaine Commune, d’interroger sur tel ou tel sujet, le Maire, des adjoint.e.s, le cabinet du Maire ou qui nous jugerons utile. Nous verrons bien.
Nous ne manquerons pas non plus, ne doutant pas de la volonté de la municipalité de favoriser l’émergence de médias citoyens, de solliciter une subvention dans le cadre de l’appel à projets « médias citoyens ». Subventions qualifiées par le Maire de « libéralités » pour lesquelles il ne peut être demandé aucune contrepartie. Nous verrons bien, là aussi.
Malgré nos infimes moyens, notre bénévolat, nous ne renonçons ni aux enquêtes, ni à ce qui serait une forme d’investigation sur tel ou tel sujet.
Notre ambition première, celle des rédactrices et rédacteurs, qu’ils signent en leur nom ou sous pseudonyme pour certains (la municipalité conviendra facilement que les agents municipaux, qu’ils exercent à l’hôtel de ville, au centre administratif, au CTM ou ailleurs sont contraints à la prudence) reste la même : ouvrir le blog au plus grand nombre, donner la parole, permettre l’expression publique la plus large des dionysiens et dionysiennes. C’est sa raison d’être.
C’est l’occasion de redire ici que que tout le monde peut écrire et nous invitons chacun et chacune à s’emparer de ce média local citoyen participatif.
Une prochaine rencontre publique y contribuera.